lundi 14 juin 2010

Poutine : la blague a assez duré!

Dans un récent message sur Twitter, Martha Stewart, la papesse du bon (?) goût des banlieusardes américaines, alors en visite au Québec, écrivait : « Eating poutine in the laurentians. French fires,string cheese and brown gravy???what’s the attraction? » (Son message original est par ici).

Nooooooon! Pas encore la poutine!

Ce n’est pas que je porte personnellement quelque importance à l’opinion de madame Stewart, mais voyez-vous, cette dame est présentement suivie sur Twitter par 1 940 815 lecteurs. Ce sont malheureusement presque deux millions de personnes de plus qui feront l’équation :

Québec + cuisine = poutine

Ne trouvez-vous pas comme moi que la blague a assez duré? Il est grand temps que cesse la promotion de ce mets de cantine qui ne mérite guère plus de publicité que la guédille ou les onion rings. Passons à autre chose, je vous en prie!

J’ai déjà dit tout le mal que je pense de la poutine dans ce blogue (pour ceux qui aurait manqué l’article, c’est par ici). Vous me taxerez de snobinard si ça vous chante, mais je crois que la réputation gastronomique du Québec est en jeu. Voici donc mon plan. Cessons tous en même temps de manger de la poutine, cessons de la revisiter, cessons de l’anoblir, cessons d’en parler, faisons comme si cette chose abjecte n’avait jamais existé et alors peut-être les cantines et les restaurants, voyant que la chose ne se vend plus, cesseront-ils d’en servir. Ça prendra cinq, dix ou quinze ans, mais peut-être réussira-t-on à nettoyer le paysage culinaire québécois de cette horreur.

Il m’est permis de rêver qu’un jour, l’étranger de passage dans nos contrées, curieux de découvrir notre gastronomie, se fera un devoir de goûter autre chose qu’encore et toujours cette satanée poutine.

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