mercredi 27 janvier 2010

Attention, végétaux méchants !

Pourquoi les fruits et les légumes sont-ils si bons pour la santé ?

La réponse peut sembler triviale à prime abord. Cependant, si on y regarde de plus près, l'explication ultime force l'émerveillement devant ces êtres vivants qui occupent le bas de la chaîne alimentaire et qu'on tend à considérer comme étant complètement sans défense.

En réalité, étant privées de pattes pour fuir, de becs ou de dents pour contre-attaquer, les plantes se sont constituées tout un arsenal chimique afin de se défendre contre les maladies ou les parasites potentiels.

Ce sont donc ces substances antioxydantes, antibactériennes, antifongiques, etc., présentes en si grande quantité dans les fruits et les légumes, qui constituent leur moyen de défense et qui, par ricochet, leur confèrent des propriétés anticancéreuses.
En effet, que ce soit l'allicine présente dans l'ail, le sulforaphane qu'on trouve dans le brocoli ou encore le lycopène de la tomate, toutes ces substances offrent un effet protecteur pour qui les consomment.

Alors, pensez-y à deux fois la prochaine fois que vous serez tenté de croire que les plantes sont inoffensives !

jeudi 21 janvier 2010

Grille d'évaluation des restos

Alors, on y retourne ?
***** Essayez seulement de m'empêcher d'y retourner !
****   Il me tarde d'y retourner.
***     Oui, assurément.
**       Peut-être…
*         Fort probablement que non.
0         Jamais !

mercredi 20 janvier 2010

Miga

Ce sympathique restaurant coréen familial offre une cuisine asiatique qui constitue une agréable alternative aux soupes tonkinoises, aux sushis et autres pad thaï.

Cuisine très savoureuse, la cuisine coréenne se distingue de ses voisines japonaise et chinoise par, notamment, l'utilisation de beaucoup de piment et d'ail, de même que d'une grande variété de légumes et de fruits de mer. Symbole de cette cuisine appétissante, le kimchi est une préparation de légumes et de divers ingrédients, relevée de piments puis soumise à la fermentation dans de grandes jattes de terre. Le kimchi le plus connu, celui qui accompagne tous les repas, est fabriqué à base de chou fermenté.


Cet établissement offre tout un assortiment de plats accompagnés de kimchi ou qui s'articulent autour de cet aliment phare. Citons notamment le délicieux kimchibab, un plat constitué de riz, de kimchi et de bœuf. N'étant pas en reste, les soupes chez Miga sont tout aussi succulentes et réconfortantes, surtout durant la saison froide. Ici, tous les mets sont apprêtés avec soin et le service est empressé, efficace et empreint d'une gentillesse toute orientale.

La maison propose des spéciaux du midi qui sont offerts tous les jours de 11h30 à 16h00. Parmi les combinaisons proposées, la combinaison C à $9.50, alliant le kimchibab, à des crevettes tempura, des dumplings et de la salade de chou, est certainement ma favorite. De plus, notons qu’à chaque jour, du lundi au samedi, le restaurant propose le spécial du jour, soit un plat à $7.50.

En conclusion, ce restaurant est certainement un incontournable pour qui désire élargir à peu de frais ses horizons en matière de gastronomie asiatique. Il deviendra sans aucun doute un de vos restaurants fétiches !

Évaluation : ***
Prix : Environ 10$ par personne avant taxes et service
Autres informations : Livraison et pour emporter. Resto "Apportez votre vin". Fermé le dimanche.

Miga
432, rue Rachel Est
Montréal
514 842-4901

dimanche 17 janvier 2010

Les mystères de la poutine

La poutine est un mets de cantine (dans le sens Québécois du terme, c'est-à-dire un comptoir de restauration rapide à l’américaine), au même titre que les hamburgers, hot-dogs, guédilles, club sandwichs et autres rondelles d’oignons et se trouve tout à fait à sa place dans cet univers qui sent la friture et le ketchup. La poutine est composée d’un lit de pommes de terre frites, sur lequel sont échoués des morceaux de fromage en grain, le tout étant nappé d’une sauce brune commerciale. La chose est vendue en divers formats, allant de la petite poutine tenant dans un gobelet de styromousse à la grosse poutine remplissant généreusement un grand plat d’aluminium. Omniprésente dans toutes les gargotes du Québec, la poutine a su profiter d’une campagne de marketing viral échelonnée sur quelques décennies, ce qui lui permet aujourd’hui de figurer au panthéon de la gastronomie (aïe) québécoise, au même titre que la tourtière et le pâté chinois (1).

On prête diverses origines à la poutine et plusieurs régions du Québec se disputent l’invention de la chose... j’ai envie d’ajouter : dans l’indifférence générale. En effet, quel serait l’intérêt de découvrir l’inventeur officiel du sapin désodorisant pour automobile? Ou du nain de jardin? Ou de la coupe Longueuil?

Partant de la recette originelle – patates, fromage, sauce brune – la poutine se décline en de multiples versions, au gré des ingrédients disponibles dans une cantine et de l’imagination parfois tordue des cuistots qui y officient : poutine galvaude (avec poulet et pois verts en conserve), poutine italienne (avec sauce bolognaise), poutine smoked meat, etc.

Depuis quelques années, il est de bon ton de réhabiliter et de revisiter les mets traditionnels ou populaires québécois et la poutine ne fait certes pas exception. Ainsi, des restaurants branchés de Montréal (et d’ailleurs, je suppose) – en particulier ceux-là qui surfent sur la mode du « néo-trad-revisitant-les-classiques-populaires-en-s’assurant-de-mettre-un-maximum-de-viande-et-de-féculant-mais-un-minimum-de-légumes-dans-l’assiette » (2) – servent-ils sans honte leur version maison de la poutine. On l’additionne volontiers d’ingrédients fins, tentant de justifier la facture salée, tout aussi salée d’ailleurs que la sauce brune poche qui sert par définition de toile de fond à ce plat médiocre. Mais on a beau y mettre des patates bleues, du cheddar vieilli quatre ans ou du fond de veau véritable, de la poutine, c’est de la poutine et par essence ça n'est pas terrible.

Cette tendance à vouloir réhabiliter la poutine, à lui prêter une noblesse nimbée de qualités patrimoniales voire gastronomiques me fait bien rire. La poutine n’est pas un mets traditionnel et n’a rien de noble. Le JELL-O est-il traditionnel? Les biscuits Whippet sont-ils nobles? Il faut savoir appeler un chat un chat et la poutine n’est rien de plus que du junk-food. Certains iront jusqu’à oser prétendre que la poutine est un mets du terroir. Terroir! Le mot galvaudé par excellence! D’abord, la patate frite n’est pas un mets du terroir, pas plus que la sauce brune commerciale, d’ailleurs. D’accord pour le fromage en grain frais, mais ce n’est pas suffisant pour que l’ensemble se qualifie. Si je mets du sirop d’érable dans un Big Mac, est-ce que ce dernier devient par magie un mets du terroir? Ça me fait penser à ces fermiers excentriques qui élèvent des autruches ou des émeus dans de quelconques recoins du Québec et qui nous passent les terrines produites à l’aide de la viande de ces volatiles des antipodes pour des produits du terroir!

Ceci dit, ma mauvaise foi n’ayant d’égal que ma franchise, j’avoue n’avoir goûté aucunes de ces poutines revisitées – j’allais écrire poutines de luxe, comme on dit poules de luxe – servies dans ces restaurants à la mode. Et je n’ai pas mangé de poutine tout court depuis des siècles. C’est que j’adore les pommes de terre frites, les bonnes, les vraies, et je considère que tout amateur de frites qui se respecte devrait se faire un devoir de boycotter la poutine, que celle-ci coûte trois piasses aux Roi de la Patate ou vingt-cinq dollars chez Faux chalet néo-trad du Vieux Montréal pour états-uniens fortunés. Une bonne frite doit avoir une surface croquante et un cœur mou. Quant à elles, les frites de la poutine, noyées dans la sauce brune, n’ont l’air que de ce qu’elles sont : des macchabées de frites qu’on repêche à coup de fourche d’un lac à l’eau boueuse.

Pour sa part, Jojo est totalement vendue à la poutine du Pied de cochon. À chacune de nos visites dans ce restaurant – qui est en quelque sorte le modèle que tentent d’émuler les restos néo-trad que je raillais plus haut – Jojo commande ce plat. La version PDC? Des frites, et celles-là sont vraiment bonnes, du fromage en grain frais – jusque-là, classique – une escalope de foie gras poêlée en équilibre sur le tas et l’ensemble nappé d’une sauce au foie gras décadente faite entre autres de sauce brune, de foie gras et de crème (3). Je continue de penser que c’est une erreur de gaspiller le croquant d’une bonne frite, mais j’avoue que pour une poutine, la chose a de la gueule. Ça ne me réconcilie pas avec ce mets bâtard, mais tout ronchon que je sois, je ne peux que m’émouvoir devant ma tendre moitié qui se délecte d’une poutine au foie gras.

Question de ne pas me faire taxer d’élitiste (ou de membre de la Clique du Plateau), je terminerai en évoquant le restaurant Chez Claudette, dont chaque item du menu, imprimé sur les napperons de papier, comportait à une certaine époque deux prix : un prix de base et un prix « avec poutine ». Je ne sais trop si c’est encore le cas, n’ayant pas visité l’endroit depuis quelques années (nous y allions régulièrement petit-déjeuner à une époque où nous habitions le quartier). J’avoue que le culot de proposer indifféremment une poutine en accompagnement d’un hamburger, d’une lasagne ou d’une déjeuner « deux œufs tournés bacon » force le respect. C’est la poutine – et le principe mystérieux de la cuisine canadienne – dans toute sa gloire.

Notes :
  1. Par ailleurs, les Québécois ont découvert avec amusement que Poutine était aussi un patronyme russe lorsque Vladimir Poutine est devenu Président de Russie (et bientôt roi du tsar-système). On notera aussi que la poutine râpée acadienne est un mets bien différent de la poutine québécoise, bien que ces mets homonymes aient en commun l’utilisation de pommes de terre et, disons, un degré de raffinement gastronomique très relatif.
  2. Cet excellent article de Marie-Claude Lortie de La Presse offre un portrait amusant de ce phénomène de mode.
  3. Ces détails sont tirés de l’album « Au pied de cochon ».

mercredi 13 janvier 2010

Les chocolats de Chloé

Encore un article sur le chocolat ? Ben oui, que voulez-vous ? Je suis une vraie amateure de chocolat ! Ce n’est donc pas le dernier article que j’écris à ce sujet…


Les chocolats de Chloé sont, selon moi et sans conteste, les meilleurs chocolats qu’on peut trouver à Montréal, voire dans tout l’univers se trouvant à l’ouest de Proxima du Centaure !
Fabriquées avec du chocolat Valrhona et se déclinant en plusieurs parfums, chacune de ces exquises bouchées vous propulse dans une autre dimension sensorielle, rien de moins ! :-)

Parmi les variété offertes, citons notamment celles-ci : banane, basilic, 5 épices, café Illy, fleur de sel, gingembre, chocolat au caramel cuit, etc.

Qu’est-ce qui fait qu’ils sont si bons ? La qualité des produits utilisés, bien sûr et le savoir faire d’une artisane qui maîtrise son art. Tout cela est mis à profit dans la confection de ces petits chefs d’œuvre dont l’équilibre délicat entre le goût du cacao et la saveur de l’épice, du fruit, de la noix ou de l’herbe qui entre dans sa confection est parfaitement dosé.

Vous ai-je donné l’envie d’y goûter, vous, amateur de (très très) bonnes choses ? J’espère que oui, car alors, vous ne le regretterez pas !

Je sais que j’ai l’air d’avoir été payée pour en faire la promotion, mais non ! Je paye chacun des chocolats que je me procure lorsque je fais une incursion à la boutique et croyez-moi, ils sont nombreux à chaque fois.

En fait, c’est plutôt que le souci du travail bien fait me semble être une vertu qui tend à disparaître et ça me touche lorsque des gens aiment ce qu’ils font et qu’ils le font bien.

Et, avouons-le, je souhaite secrètement que la propriétaire, ayant eu vent de la bonne publicité que je lui fais, me nomme ambassadrice de ses chocolats pour ainsi me voir remettre en gage de remerciement pour mes loyaux services, une boîte de chocolats par semaine ! :-)
Quoi, une fille a bien le droit de rêver !

Alors, en attendant que je croule sous ces petites merveilles qui me seront fournies à titre gracieux et qu’alors je prenne quelques dizaines de kilos, je vous invite à visiter leur site web, très bien fait et rigolo, dont le lien se trouve dans la section "Quelques liens" du blogue.

mardi 12 janvier 2010

Barres granola

Voici ma « fameuse » recette de barres granola. Ces barres granola "maison" constituent mon petit déjeuner depuis plusieurs années. Je ne m'en lasse pas... De plus, elles sont très nourrissantes.

Ingrédients :
  • 3 tasses de gruau "rapide"
  • 1 tasse de noix de Grenoble hachées
  • 1 tasse de graines de tournesol rôties non salées
  • 1 tasse d'un autre type de noix/graines rôties non salées : pacanes, noisettes, arachides ou autre au choix... Pour ma part, j’utilise des arachides.
  • 1 tasse de raisins secs, de canneberges séchées, de bleuets séchés ou de chipits au chocolat. Je préfère les chipits à 50% ou + de cacao et j'en mets 1½ tasse... :-)
  • 1 boîte de lait condensé sucré léger (Eagle Brand)
  • ½ tasse d'huile de canola

Préparation :
  • Préchauffer le four à 350F.
  • Bien mélanger les ingrédients.
  • Presser le mélange dans un plat en pyrex 13 po x 9 po (dimensions approx.) recouvert d'un papier parchemin (pour ne pas que ça colle). On peut remplacer le papier parchemin par du papier alu bien graissé.
  • Faire cuire au four à 350F environ 30-35 minutes ou jusqu'à ce que le dessus soit bien doré (ou brun pâle) et les bords légèrement brun... Vérifier de temps en temps, car le temps de cuisson dépend du four utilisé.
  • Attendre que ça refroidisse et démouler.
  • Couper en barres d'environ 2 po x 5 po (en deux dans le sens de la longueur).
  • Donne environ 12 barres.
  • Se conserve 2 semaines au frigo dans un contenant hermétique.
 Bon appétit !

Le chocolat

Ah ! le chocolat. Quel aliment divin !

Je veux parler évidemment du chocolat noir, le vrai, celui dont la teneur en cacao est de 70% ou plus. Ce super aliment, en plus d’être exquis, regorge de composés phénoliques et de flavonoïdes, de puissants antioxydants.

En fait, une étude parue en 2003 indique que la capacité antioxydante du cacao serait même quatre à cinq fois plus élevée que celle du thé noir, deux à trois fois plus élevée que celle du thé vert et deux fois plus élevée que celle du vin.

À noter toutefois que, les protéines laitières pouvant inhiber l’absorption des flavonoïdes dans l’intestin, le pouvoir antioxydant du chocolat est donc affaibli lorsqu'on le consomme avec du lait.

Ainsi, consommer régulièrement du chocolat noir en quantité raisonnable, en plus de réjouir les papilles, procure un effet protecteur non négligeable contre le cancer et les maladies cardiovasculaires.

De plus, le chocolat noir constitue une excellente source de vitamine B, B pour Bonheur…

Alors, pourquoi s’en priver ?

Pour en savoir plus sur le chocolat, consulter l’article suivant du site internet Passeport santé :
http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/EncyclopedieAliments/Fiche.aspx?doc=chocolat_nu

Sur ce, bonne dégustation !

lundi 11 janvier 2010

Chefs d'accusation

La mode est aux émissions de cuisine et c'est pourquoi il faut se méfier :
  • des chefs qui portent des tatouages et ne savent que faire cuire de la viande et des patates, mais façon revisitée;
  • des chefs qui n'utilisent que du piment d'Espelette et de la fleur de sel et mettent des décilitres d'huiles d'olive dans tous leurs plats;
  • des chefs qui proposent des recettes à base de boisson gazeuse, de chapelure faite de chips BBQ écrasées ou qui font frire des barres Mars;
  • des chefs dont les recettes toutes simples à trois ingrédients finissent toujours par en compter une douzaine, dont la moitié introuvables à l'épicerie.
(Cette note est reprise de mon blogue, mais est tout à fait dans le sujet!)

À propos des Becs fins

Nous sommes des passionnés de nourriture, de cuisine et d’art culinaire. C’est entendu, manger est un des plaisirs de la vie, mais ça l’est tout autant grâce au petit souper vite fait (mais bien fait) du lundi soir, qu’à la soirée dans un grand restaurant, qu’à ces sushis qu’on a ramassés un vendredi soir après le travail, qu’au grilled cheese du samedi midi, qu’à une fraise fraîche, croquée au naturel.

Ce blogue est un moyen de partager notre passion pour la bonne bouffe, grande ou petite, en espérant que cette passion sera communicative et vous donne faim à votre tour!

D’accord, bien sûr, surfant sur la mode actuelle de la gastronomie, des livres de recettes et des émissions culinaires, nous espérons secrètement que ce blogue devienne ce site dont tout le monde parle et que, grâce à une pratique vénale et envahissante du placement publicitaire, nous devenions aussi riches qu’influents. (D’accord, il est plus probable que nos cinq lecteurs irréguliers soient en fait des connaissances personnelles…)

Nous vous proposons en fait un blogue sans prétention, pour s’amuser, sur un ton parfois sérieux, parfois baveux, souvent teinté d’humour, mais toujours informel. Et totalement indépendant et libre… et sans aucune garantie! Au menu : nos coups de cœur, des découvertes, des critiques, des mots d’humeur et – pourquoi pas? – des recettes. Il sera question de produits, de restos, de chefs à la mode, des médias, des tendances du moment, bref, de tout de qui se rapporte à l’univers culinaire.

Nous insistons : ce blogue n’est pas un canular inventé par une multinationale agroalimentaire pour vous vendre ses produits. Nous sommes de vrais humains et nous n’avons rien à vous vendre.

Sur ce, bonne lecture et bon appétit!