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dimanche 2 décembre 2012

Sept trucs infaillibles pour un Noël gastronomique

C'est bientôt le Temps des Fêtes™ et la saison des réceptions. C'est votre tour de recevoir la famille ou les amis et vous commencez déjà à angoisser : la soirée que vous offrirez à vos convives sera-t-elle à la hauteur?

Elle est bien loin, l'époque des Noëls d'antan, où matantes et mononcles, cousins et cousines se servaient à qui mieux-mieux dans un buffet composé d'un pain-sandwich, de céleris au Cheez-Whiz, de petites saucisses cocktails dans la sauce V-H et d'un mystérieux aspic multicolore venu de la planète Mars, le tout arrosé généreusement de Québérac en cruchon. C'était l'époque glorieuse des Recettes Kraft et des petits sandwiches pas de croûte, de la bûche de Noël Sara Lee et du Kik Cola. La vie était simple, les Québécois un peu rustres et la nourriture un prétexte pour que toute la famille, alors fort nombreuse, se retrouve chez grand-maman.

De nos jours, Noël et le jour de l'an sont devenus des fêtes au faste hollywoodien, où la paillette et le glamour sont de mise. La société québécoise moderne a atteint un degré de sophistication qui surprendrait Jehanne Benoît et Pol Martin. Tout le monde et son beau-frère est maintenant un chef ou un sommelier en puissance. Recevoir n'est plus un moyen de voir son monde, mais s'est transformé en un épisode (à grand budget, s'entend) d'Un souper presque parfait. Le cristal a remplacé les verres de plastique et le Pied-de-vent le Velveeta. Bref, qui dit réception du Temps des Fêtes™ dit maintenant cocktail dînatoire, repas sept services, plats somptueux, et accords mets-vins dûment documentés.

Les attentes des vos convives sont donc grandes. Comment les impressionner sans devoir vous taper l'intégrale des magazines Ricardo? Vous doutez de votre capacité à leur proposer une nourriture d'appellation gastronomique contrôlée? Les Becs fins ont pensé à vous! Voici sept trucs simples et infaillibles pour rendre vos plats gastronomiques et, au final, faire de votre réception un succès.

*

1- Ne mettez pas les aliments un à côté de l'autre dans l'assiette. Cette disposition est vulgaire et conventionnelle. Mettez-les plutôt un par-dessus l'autre. Votre assiette prendra instantanément un tour des plus gastronomique.

2- Il y a de ces ingrédients magiques qui ajoutent un petit je ne sais quoi qui fait toute la différence. Ainsi, transformez n'importe quel plat en plat gastronomique en l'aspergeant abondamment d'huile à la truffe. Vous verrez, il prendra instantanément un goût, euh, comment dire, gastronomique.

3- Mettez impérativement au menu de votre souper de Noël des fruits et des légumes d'été. Manger des aliments hors-saison est une preuve de luxe (à défaut d'avoir les moyens de s'acheter une maison d'hiver dans les Antilles). L'été, les fraises, c'est convenu. Par contre, l'hiver, bien qu'immangeables, elles deviendront hautement gastronomiques.

4- Plus le chef a de tatouages, plus les plats qu'il propose sont gastronomiques (et, accessoirement tendances et urbains). À Noël, surprenez votre maman en portant une chemise à carreaux aux manches roulées et en arborant des tatouages-fleuves sur les bras. Comme par magie, votre soupe aux pois au foie gras semblera tout droit sortie d'une cabane à sucre gastronomique.

5- Vous voulez jouer de prudence et vous en tenir à des recettes que vous maîtrisez bien. Qu'à cela ne tienne! Prenez n'importe quel plat banal, changez un peu la recette, accrochez-lui l'épithète revisité et – paf! – il devient gastronomique. Jamais n'aurez-vous cru pouvoir servir du pâté chinois au réveillon de Noël!

6- Vous le savez, on le répète souvent dans les émissions au Canal Manger, en gastronomie, il ne faut pas négliger la présentation. Déposé à plat dans une assiette, le manger n'est pas gastronomique. Mais le même manger, servit dans une verrine, une mini-cocotte ou une cuillère cocktail, emplira vos convives d'une satisfaction toute gastronomique.

7- Enfin, au risque de donner l'impression de nous contredire, sachez qu'en vertu d'une approche postmoderne ironique, les mets kitsch peuvent devenir hautement gastronomiques. Tout est dans l'attitude et l'intention. Présentez votre buffet comme un hommage néo-trash aux Noël de votre enfance et voyez vos convives s'exclamer, un verre de Cuvée des Patriotes à la main et la bouche en cul de poule: « Ma chère, ces œufs mimosa sont un délice! »

vendredi 26 novembre 2010

Enrichissez votre vocabulaire

En cuisine comme dans tout domaine spécialisé, il est important d’utiliser le terme juste. Ainsi, le cuistot malavisé qui confond bouquet garni et pot-pourri bousillera facilement n’importe quelle recette. Heureusement, les Becs fins sont là pour vous assurer d’être à la fine pointe du jargon culinaire!

Faire suer : v. Indisposer lentement mais sûrement.
Exemple :
Cet animateur à casquette qui se prend pour un chef et qui parle comme un ado, ce qu’il peut me faire suer!

Filet : n.m. Mot utilisé par Josée di Stasio pour exprimer une quantité variable, se rapprochant d’une tasse. Surtout utilisé dans l’expression un filet d’huile. Voir aussi les mots soupçon et pincée.
Exemple :
Josée di Stasio : Alors on met un filet d’huile…
La bouteille d’huile : Glou, glou, glou, glou…

Kampaï : adj. inv. Tentative de branding raté, visant à qualifier un aliment bon pour la santé. Bien que ce mot soit dit et répété par Mitsou dans l’émission culinaire du même nom, il n’a pas été adopté par la population en général, au grand dam des producteurs.
Exemple :
Une madame au supermarché : Pardon Monsieur, avez-vous des légumes Kampaï?
L’employé du supermarché : Euh, pardon, je ne comprends pas.
La madame : Des légumes Kampaï.
L’employé : Cam-quoi? Euh, non, nous n’avons pas ça ici. Mais les aliments bios sont dans la deuxième rangée.

Mandoline : n.f. Ustensile de cuisine étant la cause la plus fréquente de coupures aux doigts selon l’association des urgentologues du Québec.
Exemple :
L’animatrice : Il faut bien sûr toujours être prudent avec la mandoline.
La mandoline : Tchac, tchac, tchac, couic!
L’invité : Aaaaïe!

Rustique : adj. Synonyme de grossier.
Exemple :
L’animateur tatoué : Aujourd’hui, c’est un spécial cuisine rustique. Nous allons d’abord faire cuire un chevreuil entier dans un incinérateur. Ensuite, nous servirons des quenelles de foie gras, panées aux oreilles de Christ maison et frites dans la graisse de canard. Enfin, comme dessert, de la crème glacée au suif. Du gros rustique ça, madame.

Terroir : n.m. 1. Qui fait semblant de provenir d’une région précise depuis des temps immémoriaux. 2. Caractéristique gustative qui serait imprimée de façon indélébile dans la nourriture par le lieu où elle a été produite et issue de l’odeur du vent, du type de sol, de l’inclinaison par rapport au soleil, des ondes électromagnétiques, de l’air du temps, et que sais-je encore.
Exemple :
Notre menu du terroir : Carpaccio d’émeu de Charlevoix à l’orange; terrine de sanglier aux baies de genièvre de l’Île d’Orléans; truffes au chocolat maison.

mercredi 1 septembre 2010

Recette infaillible de pizza

L'autre jour, je proposais à un lecteur anonyme dans le commentaire à un article, ma recette infaillible de pizza. Cette information n'étant pas facilement accessible dans le site, j'ai décidé de la reprendre ici, question d'en faire profiter tous nos lecteurs.

Ne me remerciez pas!

* * *

Ingrédients (pour une à deux personnes):
  • 1 téléphone.
  • 1 billet de vingt dollars.
  • 1 bouteille de bière ou de boisson gazeuse par personne.

Préparation (environ 30 minutes):

Décrocher le téléphone. Composer le numéro de la pizzeria la plus proche. Demander à l'employé de la pizzeria une "pizza moyenne, toute garnie".

Attendre que le livreur sonne à la porte. Pendant ce temps, décapsuler la bière (ou la boisson gazeuse) et la siroter.

Payer le livreur. Lui laisser un léger pourboire.

* * *

Cette recette est parfaite en accompagnement d'un match de hockey à la télé.

Bon appétit! :o)

dimanche 21 mars 2010

Aveu d'hérésie

Préparant ce soir un mijoté de veau dans un bouillon au vin rouge (une espèce de variation du boeuf bourguignon), je viens de commettre une hérésie qui va probablement à l'encontre de plusieurs principes de la cuisine française. En effet, ayant versé dans la cocotte le fond d'une bouteille d'un vin de bordeaux ouverte il y a quelques jours et constatant qu'il n'y avait pas assez de vin à mon goût dans la recette, j'ai ouvert une bouteille d'un autre vin, un vin portugais, et en ai ajouté une bonne quantité.

Ce faisant, je m'imaginais toutes ces doctrines que j'étais sans doute en train de bafouer:
  • Ne pas mettre dans une recette le vin d'une bouteille ouverte il y a plus de trois jours.
  • Ne pas mélanger deux vins dans une recette.
  • Encore moins s'il s'agit de vins de régions totalement différentes (ce sacro-saint terroir!).
  • Encore moins s'il s'agit de vins de cépages et de styles différents (par exemple: Bordeaux et Douro).
Le plat est à mijoter au moment où j'écris ces lignes et je ne sais donc pas encore si le résultat sera mangeable. Je peux cependant témoigner que ma manoeuvre n'a pas causé une explosion. Et le fantôme d'Auguste Escoffier n'est pas encore venu me hanter!

lundi 11 janvier 2010

Chefs d'accusation

La mode est aux émissions de cuisine et c'est pourquoi il faut se méfier :
  • des chefs qui portent des tatouages et ne savent que faire cuire de la viande et des patates, mais façon revisitée;
  • des chefs qui n'utilisent que du piment d'Espelette et de la fleur de sel et mettent des décilitres d'huiles d'olive dans tous leurs plats;
  • des chefs qui proposent des recettes à base de boisson gazeuse, de chapelure faite de chips BBQ écrasées ou qui font frire des barres Mars;
  • des chefs dont les recettes toutes simples à trois ingrédients finissent toujours par en compter une douzaine, dont la moitié introuvables à l'épicerie.
(Cette note est reprise de mon blogue, mais est tout à fait dans le sujet!)