vendredi 18 février 2011

F Bar



Un autre vendredi avant une représentation au théâtre, une autre occasion d'essayer un restaurant bien en vue du Quartier des spectacles. Notre choix cette fois-ci s'est porté sur le F Bar, le jumeau architectural de la Brasserie T!, son cousin en matière de concept culinaire, mais un individu tout à fait distinct en ce qui concerne la façon dont sa personnalité s'exprime aux fourneaux. L'héritier du restaurant Ferreira présente une carte inspirée et inspirante, façon bistro et "nous sommes pressés mais voulons tout de même bien manger".

Pour ma part, n'ayant pas la canine très affûtée ce soir-là (lire : pas le goût de manger de la viande), j'opte pour les pâtes artisanales baptisées "Souvenirs d'enfance de Carlos F.", qui sont en fait des pappardelle avec sauce tomate, lardons, câpres et olives noires. Ce sera précédé d'une salade de chou rouge avec pomme grenade et huile de truffe. Mon compagnon quant à lui choisit les calmars frits en entrée qui seront suivis par le collier d'agneau braisé en plat principal.

Ma salade est vraiment délicieuse, le mariage du chou rouge avec la pomme grenade, la pomme verte, les champignons marinés et l'huile de truffe étant tout à fait réjouissant. Très belle entrée en matière. Mon conjoint est ravi de ses calmars frits en légère panure de fécule de maïs qui sont servis avec une mayonnaise piquante. J'y ai goûté et c'est effectivement très bon, les petites bêtes étant d'une tendreté incroyable. Les plats principaux ne se font pas attendre longtemps, le service étant leste, mais sans être précipité. Mes pâtes sont très bonnes, sans être transcendantes. Rien pour me jeter en bas de mon banc (nous avons pris place au comptoir). Peut-être suis-je simplement plus difficile à impressionner question pâtes... Le collier d'agneau braisé de mon amoureux par contre, est tout à fait savoureux et d'une tendreté presque surnaturelle. Il est accompagné de haricots coco, d'oignons perlés, de tomates séchées et de chorizo. Succulent !

Puisqu'il le faut et je sais qu'un jour mon sens aigu du devoir me fera atterrir au service de cardiologie d'un hôpital montréalais (le nouveau CHUM ?), je décide de conclure l'expérience F Bar avec ce qui m'apparaît comme le dessert le plus appétissant de la carte : le chocolat en biscuit moelleux, en mousse, glace caramel / banane. Je rêve ! Une glace CARAMEL/BANANE !!! Je suis très contente de mon choix car cette jolie petite chose est absolument délectable.

En conclusion, nous sommes ravis de notre expérience et serions prêts à la réitérer, même si la note me semblait un petit peu salée.

Évaluation : ***½
Prix : Compter de 30$ à 40$ par personne avant vin, taxes et service.

F Bar
1485, rue Jeanne-Mance
Montréal, Québec, Canada
H2X 2J4

lundi 14 février 2011

Sushi Taxi



Les sushis sont à la cuisine japonaise ce que les tapas sont à la cuisine espagnole : un emblème, un symbole en plus de constituer une façon extrêmement agréable d'effectuer un tour d'horizon rapide et savoureux des possibilités qu'offre l'art culinaire du pays en question. Et qui dit "petites bouchées", dit "la moitié féminine des Becs fins A-DO-RE !!!". De plus, en ce qui me concerne, je dois avouer que j'ai un faible pour les sushis qui sortent des sentiers nippons battus. Et dans ce contexte, il faut dire que Sushi Taxi a relevé avec brio le défi de me surprendre d'agréable et de délicieuse façon. Leurs makis, que renierait probablement un chef traditionnel tokyoïte, sont marqués du sceau de la créativité et de l'inventivité de la maison. Et, faut-il le mentionner, ils sont d'une fraîcheur irréprochable ce qui constitue selon moi, un must absolu !

Ainsi donc, lors d'une visite récente à la succursale de Saint-Sauveur, nous avons eu la chance, mes amis et moi, de goûter plusieurs créations dont je vous donne ici un rapide tour d'horizon.

Pour ma part, j'ai débuté la dégustation par une salade wakame, délicieuse :


Parmi les makis que nous avions choisis, il y avait le Bouddha, constitué de saumon tataki, avocat, laitue, basilic, wakame, wonton, sauce wasabi-citron, couché avec tartare de saumon et amandes grillées.

Puis le Hocho, composé d'une crevette tigrée tempura, de basilic, concombre, noix de coco, avocat, sauce épicée et renversé avec masago :


Nous nous sommes également laissés tenter par le bien nommé 911 qui est garni de thon croquant épicé, de jalapeños, avocat, miel, tempura, pistaches, renversé avec crème sure et ciboulette.

Un de mes makis favoris fut certainement le Atkins avec saumon fumé, asperge, crème sûre, ciboulette, oignon rouge, renversé avec saumon frais et aneth :


Le Valdez, fait de chair de crabe, avocat, tempura, masago rouge, échalote, laitue, et sauce mât fut un autre choix judicieux :


À ne pas négliger non plus, le Hawaï 5-0, très très bon avec saumon braisé cajun, tartare de thon, fruits de saison, avocat, tempura, miel, sauce mât:


Un de mes coups de coeur fut sans contredit le Winnie, un surprenant, mais réjouissant assemblage de tartare de saumon, pomme verte, mangue, fromage à la crème, le tout plongé dans le tempura coco, et nappé de miel :


Bref, tout était succulent. Toutefois, je déplore qu'il n'existe aucune succursale de cette chaîne dans la région de Montréal car alors, j'en ferais assurément mon fournisseur de sushis officiel !

Évaluation : ***½
Prix : Compter environ 25 à 30$ par personne avant vin, taxes et service
Informations supplémentaires : Exception faite de la région de Québec et de Trois-Rivières, Sushi Taxi possède des succursales à Tremblant et à Saint-Sauveur.

Sushi taxi
100, de la Gare
St-Sauveur (Québec) J0R1R6
450-227-3346

dimanche 6 février 2011

Bonnes adresses à Paris : Brasserie Bofinger


Située à deux pas de la Place de la Bastille, la Brasserie Bofinger fait partie de ces adresses gastronomiques un peu mythiques, de ce circuit des brasseries parisiennes emblématiques, qui compte aussi LIPP et La Coupole. On visite cette brasserie alsacienne fondée en 1864 pour la nourriture, mais aussi pour le décor d’époque, les serveurs en costume et l’ambiance authentique et un peu surannée de bistro d’un autre temps.

La salle, en deux sections, est superbe avec ses boiseries, ses vitraux, ses cuivres et ses banquettes de cuir noir. Les murs décorés de grands miroirs donnent l’illusion que l’endroit est plus grand qu’il ne l’est en réalité, se déployant presque à l’infini.

Si le menu, fidèle aux racines alsaciennes de la maison, affiche plusieurs plats de choucroute, il propose aussi des classiques de la cuisine française de toutes régions : foie gras maison, canard confit, tartare de bœuf, andouillette, plateau de fruits de mer et autre chateaubriand. La formule à deux services (une entrée + un plat ou un plat + un dessert) à 26,50 € est une bonne affaire. Une formule à trois services (entrée, plat et dessert) est aussi proposée à 32 €. À la carte, si on se laisse aller, on peut facilement atteindre les 50 à 60 €, sans compter les boissons.


Voici les plats goûtés lors de notre visite à la Brasserie Bofinger, en décembre dernier.

En entrée, le velouté de crustacés aux cerfeuil et croûtons est une espèce de bisque goûteuse et très, très crémeuse. Les premières cuillérées déclenchent même chez nous un fou rire tellement c’est cochon. Ça goûte presque le beurre! Malheureusement, à la longue, ça finit par devenir un peu épuisant. Je finis quand même mon assiette, parce que c’est quand même délicieux.

Arrive le tournedos de saumon rôti au beurre de riesling, fondant de poireau. Le poisson repose sur une préparation de poireau, qu’on semble avoir simplement fait tomber au beurre. Le tout est généreusement nappé d’une sauce au beurre rien de moins que décadente. Malgré que le poisson soit un peu trop cuit à mon goût – la chair étant un peu sèche –, le plat est satisfaisant. Mais après le velouté hyper-crémeux, la sauce au beurre finit de m’achever.

Autre plat goûté : la cuisse de canard confite sur lit de choucroute, jus à la sauge. Le canard est savoureux et superbement tendre; la chair se défait à la fourchette et fond sur la langue. La choucroute est parfaite. Encore une fois, rien de léger, rien de très raffiné, mais une belle assiette.

En dessert, nous partageons le mi-cuit au chocolat « Guanaja ». On reste dans les classiques et nous ne sommes pas déçus, malgré que l’appétit n’y soit plus tout à fait.

Sous des cloches de métal, les plats passent de la cuisine à une table de service située en salle, où les serveurs dressent les assiettes. Ces serveurs portant le complet noir et le nœud-papillon sont d’une courtoisie et d’une efficacité redoutable. On ne propose pas ici ce genre de service décontracté des restaurants modernes. Ici, service rime avec rigueur et professionnalisme.

Autour de nous, la clientèle fait plutôt BCBG; surtout des couples, des gens bien mis. Un monsieur d’un certain âge en veston de velours et foulard noué au cou est accompagné d’une dame en robe longue. Deux couples biens fringués boivent du champagne et avalent des huîtres à la chaîne. Exception qui confirme la règle, notre voisin de table semble tout droit sorti d’un film français et me rappelle vaguement feu l’acteur Jacques Villeret. Ah oui, autre exception : les Becs fins déguisés en touristes nord-américains.

En résumé, le Bofinger, quoique peut-être un peu cher, est un restaurant à essayer pour son côté pittoresque (à nos yeux de québécois), pour sa cuisine très classique (quoiqu’un peu lourde!), pour sa superbe déco et son service impeccable.

mardi 1 février 2011

Mikado


Raffinement, harmonie, esthétisme, précision. Telles sont les caractéristiques qu'on attribue généralement à la culture japonaise et, par extension, à la façon dont elle s'exprime dans la cuisine. Mikado nous a prouvé récemment que cette réputation n'était pas surfaite. En effet, notre première visite à ce restaurant du Mile-End nous a conforté dans nos "préjugés" sur l'art culinaire japonais et ce, de belle façon.

Nous arrivons et prenons place dans l'élégante salle à manger parée de miroirs et de panneaux japonais en papier de riz. Un bar en bois sombre parcourt la salle de l'avant vers l'arrière et nous sépare des cuisiniers qui s'activent à la confection des plats. L'ambiance est feutrée et l'éclairage tamisé. Déjà, nous nous sentons bien accueillis.

Un premier coup d'oeil à la carte nous ravit : tout semble succulent. Pour ma part, je choisis le Bento, une boîte à compartiments rassemblant 6 spécialités du chef. Le Bento est précédé d'une soupe Miso, ce qui n'est pas pour me déplaire, car généralement j'aime beaucoup cette soupe. Mon amoureux, quant à lui, opte pour l'assortiment de sushis et makis, ainsi que pour une salade d'algues en entrée.

La soupe Miso est délicieuse, certainement une des meilleures que j'ai eu l'occasion de manger. La salade d'algues, pour sa part, peut étonner quiconque n'est pas familier avec ces végétaux d'origine marine. En effet, la texture des algues est légèrement caoutchouteuse, ce qui est normal, mais ce qui peut surprendre un brin l'occidental moyen. Toutefois, la vinaigrette est succulente, ce qui fait que l'ensemble est vraiment très bon.

Mon Bento arrive. Il est constitué de quatre makis, d'une crevette et d'un morceau de patate douce tempura, de deux tartares de saumon servis sous forme de canapés, de thon rouge teriaki, de thon jaune servi sur une salade avec vinaigrette piquante et d'un dumpling aux crevettes. Je ne sais plus où donner de la baguette car tout est délicieux. Je suis comblée ! Durant ce temps, mon conjoint se régale de son assortiment de makis et de sushis. La fraîcheur est évidemment impeccable et la combinaison des saveurs constituant les makis, qui sort un iota des sentiers battus, est parfaite.

Comme quelqu'un doit se sacrifier pour le dessert, je me porte volontaire tout en faisant preuve de retenue (une fois n'est pas coutume!) en élisant la crème glacée au chocolat noir aux épices. Celle-ci, accompagnée d’un thé vert, a l'heur de conclure agréablement et en légèreté ce délicieux repas.

Évaluation : ***½
Prix : Comptez environ 30$ à 40$ par personne avant vin, taxes et service

Mikado
399, av. Laurier Ouest
Montréal, Québec
H2V 2K3
514 279-4809