jeudi 20 janvier 2011

Promenade gastronomique dans le quartier portugais


Nous avons eu le plaisir de visiter le Portugal cet été et avons découvert un pays magnifique peuplé de gens accueillants et où la gastronomie simple et rustique s’avère souvent savoureuse. Une cuisine qui met en vedette grillades, poissons, croquettes de morue, pommes de terre et bien sûr une bonne quantité d’huile d’olive.

Il est possible de goûter un peu du Portugal sans quitter Montréal, en visitant son petit quartier portugais, situé à deux pas des rues commerçantes (et touristiques) du Plateau Mont-Royal. Le quartier portugais se situe dans le quartier Saint-Louis, grosso modo entre les rues St-Urbain et St-Denis, de l’avenue des Pins au sud à la rue Marie-Anne au nord.


L’arrivée des Portugais à Montréal est relativement récente, la première vague d’immigration portugaise datant de 1953, alors que le Canada, qui est en manque de travailleurs et a besoin d’immigrants, passe un accord avec le Portugal. Plusieurs vagues d’immigrants ont ensuite grossi la population portugaise à Montréal (sources : 1, 2).


Bien que de nombreux commerces illustrent l’appartenance portugaise du quartier, ce dernier est loin d’être homogène; le boulevard Saint-Laurent attire les immigrants depuis toujours et on trouve dans le quartier portugais des commerces juifs (dont le mythique restaurant Schwartz) et latino-américains, entre autres. Aussi, ce quartier n’est pas à l’abri d’une certaine gentrification. Certaines rues donnent l’impression que la population portugaise d’origine est peu à peu remplacée par une population plutôt aisée. Comme ailleurs sur le Plateau-Mont-Royal, le prix des maisons a explosé et dans certaines rues les affiches aux couleurs d’agence immobilières se multiplient. Les propriétés changent de main et sont souvent rénovées de fond en comble par leurs nouveaux propriétaires fortunés. Si on aperçoit encore à l’occasion des vieilles femmes balayer le trottoir devant leur maison (spectacle tout ce qu’il y a de plus pittoresque dans une ville du Portugal), on voit aussi beaucoup de voitures de luxe stationnées devant des cottages rénovés qu’on imaginerait très bien faire le cahier Habitation de La Presse du samedi.


Malgré tout, au gré d’une promenade dans le quartier, pourrez-vous voir le Parc du Portugal (coin Rachel et St-Laurent), la Caisse d’économie des Portugais de Montréal (sur St-Laurent au nord de Rachel), les bureaux de l’Association Portugaise du Canada (dans une ancienne synagogue, sur St-Urbain, près de Rachel) et l’église Santa Cruz (coin Rachel et St-Urbain). Aussi, sur le mur extérieur du Centre communautaire voisin de l’église, pourrez-vous voir une fresque de céramiques peintes (azulejos) qui commémore le quartier portugais historique.


Cette promenade vous permettra aussi – surtout! – de goûter un peu du Portugal. Voici quelques repères gourmands.

Chez Doval (150, rue Marie-Anne Est), petit resto très populaire, sans prétention, où on va manger du poulet grillé arrosé d’un verre de vihno verde.

Portus Calle (4281 boul. Saint-Laurent) est en quelque sorte le restaurant portugais haut de gamme du quartier. Plus de détails dans notre critique, il y a quelques jours.

La rôtisserie Coco Rico (3907 boul. Saint-Laurent), qui se targue d’être la « Première rôtisserie portugaise à Montréal », où on fait cuire les pommes de terre en les déposant au fond des rôtissoires. Ça donne des patates au gras de poulet totalement « dietetically-incorrect ».


La rôtisserie Romados (115, rue Rachel Est), où les gens font continuellement la queue pour le poulet grillé, qu'on fait cuire sur charbon de bois à une échelle presque industrielle. Du trottoir, on peut d’ailleurs voir par une vitrine les énormes barbecues. Du toit de l’immeuble, une cheminée crache sans discontinuer un nuage de fumée responsable d'une espèce de smog de barbecue sur cette section de la rue Rachel. Si la file est trop longue, on pourra aussi choisir La Rôtisserie Portugalia (34, rue Rachel Ouest) à quelques coins de rues, qui fait aussi dans le poulet rôti.


L’épicerie boucherie Soares (130, avenue Duluth Est), épicerie de quartier où on trouve de nombreux produits portugais : un grand choix d’huiles d’olive de qualité à bon marché, morue séchée, chorizo, sardines en conserves, etc. Le distributeur alimentaire Ferma, spécialisé dans les produits portugais, est très présent sur les tablettes. Et en prime : le sourire de la patronne.

Tasca Bistro (172, avenue Duluth Est), restaurant étonnamment vaste pour la petite rue Duluth, qui semble être l'hôte privilégié des réceptions familiales portugaises. Grosse affluence le dimanche midi.


Le Café central portugais (4051 Saint-Dominique), semble être le rendez-vous des petits monsieurs du coin qui viennent y prendre café ou apéro et ce, à toute heure du jour. Sans doute l’un des lieux les plus pittoresques du quartier!

Soulignons enfin que les succursales de la SAQ du quartier (au 4008, rue St-Denis et au 3565 boul. St-Laurent) ont une bonne sélection de vins portugais en spécialité.


Cette liste n’est évidemment pas exhaustive. Votre promenade vous permettra de découvrir divers autres restaurants, pâtisseries ou cafés portugais. N’hésitez pas à partager vos découvertes par un commentaire!

Quartier « ethnique » un peu méconnu, peut-être parce qu’il est petit, peut-être aussi parce que le peuple portugais est simple et modeste, le quartier portugais de Montréal n’en mérite pas moins le détour. Que ce soit pour manger des grillades ou du poisson, pour y faire le plein de conserves de sardines, ou pour se balader dans ses rues résidentielles tranquilles: lors de votre prochaine visite sur le Plateau, faites donc un petit détour par le quartier portugais!

lundi 17 janvier 2011

Le lait de soya Natur-a


J'aime le lait. Toute petite, j'en buvais une quantité phénoménale et ce, au grand désespoir de mes parents qui voyaient la provision de lait dans le frigo baisser à vue d'oeil. Encore aujourd'hui, je vais même jusqu'à demander un verre de lait au moment des repas dans un avion, ce qui a souvent comme conséquence d'allumer une lueur de panique dans le regard de l'infortuné agent de bord assigné à ma rangée de bancs, étant la seule personne de plus de 10 ans qui a ce type de requête et ce, toutes compagnies aériennes confondues... Bref, comme je bois près d'un litre de lait par jour, je crois qu'à moins d'une cruelle injustice, le spectre de l'ostéoporose ne risque pas de venir me hanter.

Il y a quelques années toutefois, j’ai eu envie de diversifier mes sources de calcium et ce, pour toutes sortes de bonnes raisons. J'ai alors jeté mon dévolu sur le lait de soya, reconnu pour ses multiples bienfaits. J'ai ai donc essayé plusieurs marques, celles-ci se déclinant pour la plupart en plusieurs saveurs telles que "original", vanille, chocolat, fraise, mais aucune ne me plaisait au point de devenir mon breuvage de prédilection. De plus, tout au long de mes recherches, je me suis demandé (et me demande encore) : mais pourquoi diable ajoutent-ils du sucre dans la version "original" ou "nature" ? Est-ce que c'est supposé en améliorer le goût ? Si c'est le cas, alors c'est raté, du moins en ce qui me concerne.

J'ai donc eu fort à faire afin de trouver un lait de soya qui me plaisait, leur trouvant à tous un petit goût de gazon qui, à moins d'avoir des gènes de ruminant, est plutôt désagréable... Cependant, à force de persévérance, j'ai finalement trouvé un lait de soya que j'aime vraiment beaucoup : le Natur-a non sucré. Et Ô surprise ! Il est fabriqué au Québec ! Je sais pertinemment qu'il ne fera pas l'unanimité auprès de tous, tous les goûts étant, semble-t-il, dans la nature, mais il a un petit je-ne-sais-quoi de subtilement végétal, très proche de la neutralité en fait, ce qui me plaît beaucoup puisqu'il n'altère en rien la saveur du chocolat noir qu'il accompagne... souvent ! :-)

mardi 11 janvier 2011

Portus Calle

Nous avions choisi de célébrer le premier anniversaire du blogue Les becs fins au restaurant Portus Calle, qui est sans doute le restaurant portugais le plus chic et le plus branché du quartier portugais.


Eh oui, déjà un an que nous nous sommes faits chroniqueurs gastronomiques et, ma foi, presque cent articles plus tard, nous ne sommes pas peu fiers du travail accompli. Et malgré qu’il y ait ces jours-ci un certain backlash dans les médias pour la chose culinaire (je pense aux chroniques récentes de Jean Barbe et de Nathalie Collard), nous n’en continuerons pas moins chez les Becs fins à alimenter notre blogue. (Ciel! Quel calembour savoureux!) D’une part, selon les statistiques de fréquentation de notre site, nous avons des lecteurs – ça a quand même son importance! – et d’autre part, nous tirons toujours autant de plaisir à y écrire des articles.

Mais trêve de digression. Portus Calle, donc.

C’était notre deuxième visite dans ce resto. Ayant réservé la veille, nous avons obtenu une table à 18h30, ce qui est assez rigolo quand on connaît les mœurs portugaises (dans la péninsule ibérique, on mange très tard). Mais tant pis, c’était à nous à ne pas réserver à la dernière minute. Car l’endroit est couru : la chef, Helena Loureiro, a un nom connu dans le milieu; peut-être l’avez-vous même déjà vue à la télé.

D’entrée de jeu, nous constatons qu’il s’agit de ce genre de resto où il y a un service de valet et où, en guise de maître d’hôtel, une jeune fille vous accueille en mini-jupe. Nous sommes sur la rue Saint-Laurent, après tout! La salle est belle, très design, dans une espèce de style Plateau-portugais moderne et citadin : beau cellier vitré à l’entrée, long bar en galets (!), couleurs chaudes, grands tableaux sur mur de brique. Les tables sont nappées, les couverts de belle qualité : on est dans un restaurant de standing. Une musique lounge complète l’atmosphère.

On nous installe à une table le long d’une banquette. Sur la table voisine, nous remarquons qu’un couple est assis côte à côte côté banquette, enlacés. Nous choisissons de nous asseoir face à face, comme le veux la tradition (et comme l’a déjà fait le couple de retraités sur l’autre table voisine).

La carte propose plusieurs tapas froids et chauds et quelques plats. On nous apporte une petite ardoise qui complète avec un choix de poissons, proposés entiers ou en filets.

Ainsi, pendant que nos voisins de table, manifestement un couple dans ses premiers instants, minaudent, se minouchent, voire s’embrassent à pleine bouche (je ne parle évidemment pas du couple de retraités), voici ce que nous avons pu goûter.

D’abord la soupe de poisson. Il s’agit en gros, d’une soupe tomates et riz, additionnée de morceaux de poisson. C’est généreux, mais un peu ordinaire. Il semble nous rappeler que lors de notre première visite au Portus Calle, la soupe de poisson nous avait littéralement jeté par terre. La recette a, semble-t-il été modifiée. Tant pis.

Les croquettes de morue, qu’on commande à l’unité, sont des quenelles de forme parfaitement symétriques, frites à point. Le mélange de morue, de pomme de terre et de ciboulette (peut-être aussi d’oignon) est moelleux et délicieux. Il s’agit là d’une version haut de gamme de la croquette de morue! Nous regrettons bien vite de n’en avoir commandé que quatre. Par contre, la sauce au piment qui les accompagne était extraordinairement salée...

Les légumes frits constituent un généreux tapa de tranches de légumes dans une friture légère rappelant le tempura. On y trouve courgettes, aubergine, poivron et rondelles d’oignon. Dans le genre, c’est parfait.

La morue noire était servie en filet, sur un assortiment de légumes – bettrave, chou de type bok choy, brocoli – et une purée de pommes de terre. Le poisson est assaisonné d’une vinaigrette aux câpres. La cuisson est parfaite, le poisson moelleux, les légumes al dente. C’est frais et succulent. Notons au passage que cette assiette à 38$ ne pouvait qu’être parfaite, à ce prix.

Pour accompagner tout ça, on nous propose un vin blanc, puis un rouge, tous deux portugais, bien sûr, qui s’avèrent très bons, et à moins de 10$ le verre. Le service est sympathique et attentif. Et empressé : les plats se succèdent sans discontinuer.

Nous concluons que malgré la soupe qui nous a semblé ordinaire, c’était très bon. Si un repas de tapas avec un ou deux verres de vin vous permettra de vous en sortir à bon prix, sachez que les poissons à la carte ne sont pas donnés, bien qu’excellents. Compte tenu de sa simplicité, le prix demandé pour ce plat de poisson demeure pour moi nimbé de mystère; les restaurants italiens chers me font aussi cet effet : qu’est-ce qui justifie qu’un plat de pâte comportant un fruit de mer et demi coûte plus de 30$? Bref, faites vos choix en toute connaissance de cause.

Et ne vous privez pas de faire une visite à ce beau et bon restaurant, qui est sans conteste un des meilleurs portugais à Montréal.

Évaluation : ***½
Prix: Comptez environ de 45$ à 65$ par personnes avant vin, taxes et service. 

Portus Calle
4281 boul. St-Laurent
Montréal
514-849-2070

(Note: L’image a été copiée du site web du restaurant)

samedi 8 janvier 2011

Un lunch au Toqué!

Un grand philosophe, dont le nom est sombré dans l'oubli depuis, a dit un jour : "Qui a peu d'attentes risque peu d'être déçu". Or, en ce qui concerne le restaurant Toqué!, j'ai BEAUCOUP d'attentes. Je n'ai toutefois pas été déçue lors de ma dernière visite à cet établissement, alors que mes collègues et moi voulions nous y rendre un midi afin de souligner dignement la fin de l'année "ouvrable". La nouvelle formule du midi chez Toqué! remportant un vif succès depuis ses débuts à l'automne, je n'ai réussi qu'à obtenir des places au comptoir et ce, malgré le fait que j'avais appelé presque un mois à l'avance. Ce sera donc le comptoir ou rien.

La formule du midi comprenant le plat principal et l'entrée se détaille entre 25$ et 28$. Plusieurs choix alléchants sont offerts dont, notamment, la cuisse de canard confite, les raviolis au boeuf braisé et la truite cuite "a la plancha". Les entrées sont tout aussi prometteuses. Parmi celles-ci, nous remarquons plus particulièrement la crème de chou-fleur à l'huile pimentée, le tartare de cerf avec sa purée d'avocats et le saumon fumé avec oignon rouge, câpres et salade.

J'opte donc pour la cuisse de canard, précédée par la crème de chou-fleur. Pour leur part, mes acolytes jettent leur dévolu sur les raviolis au boeuf braisé et le canard, de même que sur le tartare de cerf et le saumon fumé en entrée.

La crème de chou-fleur à l'huile pimentée est accompagnée de brindilles d'oignon frit. La texture de la soupe est parfaitement onctueuse et le goût du chou, bien présent. L'huile pimentée ajoute un petit coup d'accélérateur au tout, ce qui n'est pas pour me déplaire. Par contre, il y avait un peu trop d'oignon vert à mon goût dans le fond du bol, ce qui a comme résultat de gâcher légèrement mon plaisir, étant obligée de les contourner pour terminer ma soupe.



Je ne suis pas une amatrice de viande crue, ne possédant vraisemblablement aucun vestige de gènes de chasseur de mammouth dans mon ADN. Toutefois, n'écoutant que mon courage et mon sens du devoir, j'ai goûté à celui de mon voisin de table et, franchement, j'ai beaucoup aimé. La texture était fine et le goût, étonnamment délicat. La purée d'avocat un tantinet piquante (wasabi ?) qui le surmontait y ajoutait une belle touche d'onctuosité. Le tartare était également garni de quelques feuilles de verdure et de chips de parmesan. Très belle entrée.



Le saumon fumé, judicieusement accompagné de câpres, d'oignon rouge, de verdure et parsemé de quelques traits de crème sure, était très frais. De plus, l'ensemble formait une très belle assiette.



Arrive ensuite le tour des plats principaux. Mon canard, qui repose sur une purée de pommes de terre onctueuse, des légumes racines et des champignons sautés, est très tendre. Et la sauce ! Un délice ! Un délice auquel je repenserai probablement au moment d'entrer en salle d'opération pour mon triple pontage...



Autour de la table, mes compagnons se délectent tout autant des raviolis au boeuf braisé. Ceux-ci sont servis avec une délicieuse sauce tomate et sont garnis de belles feuilles de basilic.

Les desserts ne sont pas inclus dans la formule du midi. Toutefois, quel humain normalement constitué pourrait y résister ? Pas moi en tout cas. Je choisis donc de conclure ce délicieux repas avec la crème brûlée au chocolat, pleine de promesses. Certains de mes voisins m'imitent, alors que d'autres élisent la croustade aux pommes accompagnée de glace vanille.



Les desserts accompliront leur mission avec brio, soit de terminer en beauté un repas qui, d'entrée de jeu, avait placé la barre très haut.

Somme toute, cette nouvelle formule du midi a tout pour plaire : prix raisonnables, surtout compte tenu de la très grande qualité de la nourriture et service rapide. En ce qui me concerne, ce n'est certainement pas la dernière fois que je viens casser la croûte ici un midi ! Et quelque chose me dit que mes collègues sont du même avis...

Évaluation (midi): ****
Prix (midi) : Compter environ 33$ par personne avant vin, taxes et service

Toqué!
900, Place Jean-Paul-Riopelle
Montréal
H2Z 2B2
514.499.2084

lundi 3 janvier 2011

Bouchées aux artichauts

Nous avons peu de certitudes dans la vie : nous naissons, nous mourons, nous payons de l'impôt et tout ce qui est gras et salé (ou gras et sucré) est délicieux.

Dans cet ordre d'idée, voici donc une recette de bouchées qui, même si elles peuvent précipiter un brin l'atteinte de votre date de péremption à cause du gras qu'elles contiennent, rendront, durant le moment fugace où vous les dégusterez, votre passage sur Terre plus agréable.

Ingrédients (pour environ 24 bouchées - 8 personnes) :
  • 1 boîte de 398 ml d'artichauts
  • 1 tasse de mayonnaise
  • 200 g de fromage cheddar fort râpé
  • 3 ou 4 gousses d'ail hachées finement
  • Pain baguette coupé en tranches d'environ 1 cm d'épaisseur

Préparation :
  • Chauffer le four à 350 F
  • Égoutter les artichauts et les hacher finement
  • Mélanger les artichauts, la mayonnaise, le fromage et l'ail
  • Garnir chaque tranche de pain de ce mélange
  • Poser les bouchées sur une plaque à biscuits antiadhésive et faire chauffer jusqu'à ce que la garniture soit chaude, soit environ 15 minutes

Servez ces bouchées à vos invités à l'apéro et préparez-vous à recevoir une pluie d'éloges !