mardi 11 janvier 2011

Portus Calle

Nous avions choisi de célébrer le premier anniversaire du blogue Les becs fins au restaurant Portus Calle, qui est sans doute le restaurant portugais le plus chic et le plus branché du quartier portugais.


Eh oui, déjà un an que nous nous sommes faits chroniqueurs gastronomiques et, ma foi, presque cent articles plus tard, nous ne sommes pas peu fiers du travail accompli. Et malgré qu’il y ait ces jours-ci un certain backlash dans les médias pour la chose culinaire (je pense aux chroniques récentes de Jean Barbe et de Nathalie Collard), nous n’en continuerons pas moins chez les Becs fins à alimenter notre blogue. (Ciel! Quel calembour savoureux!) D’une part, selon les statistiques de fréquentation de notre site, nous avons des lecteurs – ça a quand même son importance! – et d’autre part, nous tirons toujours autant de plaisir à y écrire des articles.

Mais trêve de digression. Portus Calle, donc.

C’était notre deuxième visite dans ce resto. Ayant réservé la veille, nous avons obtenu une table à 18h30, ce qui est assez rigolo quand on connaît les mœurs portugaises (dans la péninsule ibérique, on mange très tard). Mais tant pis, c’était à nous à ne pas réserver à la dernière minute. Car l’endroit est couru : la chef, Helena Loureiro, a un nom connu dans le milieu; peut-être l’avez-vous même déjà vue à la télé.

D’entrée de jeu, nous constatons qu’il s’agit de ce genre de resto où il y a un service de valet et où, en guise de maître d’hôtel, une jeune fille vous accueille en mini-jupe. Nous sommes sur la rue Saint-Laurent, après tout! La salle est belle, très design, dans une espèce de style Plateau-portugais moderne et citadin : beau cellier vitré à l’entrée, long bar en galets (!), couleurs chaudes, grands tableaux sur mur de brique. Les tables sont nappées, les couverts de belle qualité : on est dans un restaurant de standing. Une musique lounge complète l’atmosphère.

On nous installe à une table le long d’une banquette. Sur la table voisine, nous remarquons qu’un couple est assis côte à côte côté banquette, enlacés. Nous choisissons de nous asseoir face à face, comme le veux la tradition (et comme l’a déjà fait le couple de retraités sur l’autre table voisine).

La carte propose plusieurs tapas froids et chauds et quelques plats. On nous apporte une petite ardoise qui complète avec un choix de poissons, proposés entiers ou en filets.

Ainsi, pendant que nos voisins de table, manifestement un couple dans ses premiers instants, minaudent, se minouchent, voire s’embrassent à pleine bouche (je ne parle évidemment pas du couple de retraités), voici ce que nous avons pu goûter.

D’abord la soupe de poisson. Il s’agit en gros, d’une soupe tomates et riz, additionnée de morceaux de poisson. C’est généreux, mais un peu ordinaire. Il semble nous rappeler que lors de notre première visite au Portus Calle, la soupe de poisson nous avait littéralement jeté par terre. La recette a, semble-t-il été modifiée. Tant pis.

Les croquettes de morue, qu’on commande à l’unité, sont des quenelles de forme parfaitement symétriques, frites à point. Le mélange de morue, de pomme de terre et de ciboulette (peut-être aussi d’oignon) est moelleux et délicieux. Il s’agit là d’une version haut de gamme de la croquette de morue! Nous regrettons bien vite de n’en avoir commandé que quatre. Par contre, la sauce au piment qui les accompagne était extraordinairement salée...

Les légumes frits constituent un généreux tapa de tranches de légumes dans une friture légère rappelant le tempura. On y trouve courgettes, aubergine, poivron et rondelles d’oignon. Dans le genre, c’est parfait.

La morue noire était servie en filet, sur un assortiment de légumes – bettrave, chou de type bok choy, brocoli – et une purée de pommes de terre. Le poisson est assaisonné d’une vinaigrette aux câpres. La cuisson est parfaite, le poisson moelleux, les légumes al dente. C’est frais et succulent. Notons au passage que cette assiette à 38$ ne pouvait qu’être parfaite, à ce prix.

Pour accompagner tout ça, on nous propose un vin blanc, puis un rouge, tous deux portugais, bien sûr, qui s’avèrent très bons, et à moins de 10$ le verre. Le service est sympathique et attentif. Et empressé : les plats se succèdent sans discontinuer.

Nous concluons que malgré la soupe qui nous a semblé ordinaire, c’était très bon. Si un repas de tapas avec un ou deux verres de vin vous permettra de vous en sortir à bon prix, sachez que les poissons à la carte ne sont pas donnés, bien qu’excellents. Compte tenu de sa simplicité, le prix demandé pour ce plat de poisson demeure pour moi nimbé de mystère; les restaurants italiens chers me font aussi cet effet : qu’est-ce qui justifie qu’un plat de pâte comportant un fruit de mer et demi coûte plus de 30$? Bref, faites vos choix en toute connaissance de cause.

Et ne vous privez pas de faire une visite à ce beau et bon restaurant, qui est sans conteste un des meilleurs portugais à Montréal.

Évaluation : ***½
Prix: Comptez environ de 45$ à 65$ par personnes avant vin, taxes et service. 

Portus Calle
4281 boul. St-Laurent
Montréal
514-849-2070

(Note: L’image a été copiée du site web du restaurant)

1 commentaire:

  1. Nous y sommes allé samedi dernier pour une première expérence dans un resto protugais. Je peux vous dire que la nourriture m'a réellement comblée. Très très bon . Le mélange de tous les goûts en bouche fut également très apprécié. Et que dire du vin et des désserts. Il est certain que je retournerai chez vous, tout en étant accompagné de gens qui sauront en profiter autant que moi. Bravo Helena

    RépondreSupprimer