jeudi 31 mars 2011

La Fabrique



Il y a quelques semaines, nous avons accepté l'invitation que nous avaient lancée nos amis, soit d'aller souligner, par un bon repas au resto, l'anniversaire de la moitié masculine des Becs fins. Cependant, pour ce faire, nous devions affronter maints périls, les trottoirs ayant été transformés en patinoires recouvertes d'une mince couche d'eau, alors qu'était tombé sur Montréal un cocktail de neige, de grésil et de pluie. Sans oublier les lacs de gadoue s'étant formés aux coins des rues qui rendaient notre périple encore plus hasardeux. C'est dire à quel point les Becs fins ne reculent devant aucun danger quand vient le temps de remplir une mission !

Il faut mentionner que le restaurant La Fabrique se trouvait dans la ligne de mire des Becs fins depuis déjà un moment et cette occasion de l'essayer enfin tombait à point. Inutile de spécifier donc que nous avions quelques attentes...

L'établissement est situé sur la rue Saint-Denis, en face du Carré Saint-Louis. La décoration du local est d'inspiration post-industrielle, avec murs de briques, tables en bois et lampes en métal pendant du plafond. La cuisine est sise en plein milieu de la place, offrant aux regards des clients la valse des cuistots qui s'affairent aux chaudrons. Décor très sympathique.

Nous prenons place et nous commençons à examiner le menu. La liste des plats est si vaste que nous avons peine à faire un choix. En fait, le menu offre de tout et son contraire, nous donnant ainsi l'impression de s'éparpiller tous azimuts. Qu'à cela ne tienne, nous plongeons bravement et optons en entrée, qui pour la salade de betterave avec segments d’orange, cheddar, estragon et coriandre, qui pour la salade de haricots verts, amandes, tomates, concombres, vinaigrette balsamique et truffe, qui pour la salade de champignons à la crème et moutarde avec roquette et canard séché maison et qui pour le taboulé d'Hiver du Québec, un joyeux mélange de menthe, coriandre, basilic, raisins, figues, mangues, roquette, cannelle, miel et d'ailerons de volaille laqués au miel.

En ce qui concerne les entrées, l'unanimité se fait rapidement autour de la table. Elles sont toutes très savoureuses, la salade de haricots, extrêmement goûteuse et le taboulé d'hiver, se démarquant toutefois nettement. Le tartare de saumon à la crème de Calvados, pomme et cidre que je prends comme troisième entrée en guise de plat principal est bon, mais je trouve qu'il manque de punch, le goût de la pomme étant à peine perceptible, voire absent.

La suite ne sera malheureusement pas à la hauteur du préambule. En effet, le risotto d'artichaut avec tomates, poivrons confits, gros lardon de veau et croquette de moules au beurre d'ail tient plus du riz crémeux dans lequel on aurait jeté pêle-mêle divers ingrédients, que du risotto. L'ensemble manque d'harmonie, chacun des ingrédients ayant l'air de se demander qu'est-ce que l'autre fait là. Décevant. Pour sa part, le consommé de volaille au porto balsamique avec pétoncles pochées, brocoli, edamamé, armillaire de miel et rabiole en carpaccio se veut un genre de soupe consistante avec peu de bouillon. Le plat est très punché et plutôt bon, mais disons que la présentation gagnerait à être un peu plus soignée.

Pour nous consoler de cette expérience jusqu'à présent plutôt mitigée, nous jetons notre dévolu sur le Jean-Louis au micro-ondes, un moelleux au chocolat fourré à la crème d'amandes. Ça augure plutôt bien. C'est effectivement très bon, cochon même, nous faisant presque oublier notre déception quant aux plats principaux.

Comment expliquer notre demi-déception ? Peut-être n'avons-nous tout simplement pas fait les bons choix ? Quoiqu'il en soit, nous pensons que la carte gagnerait à être resserrée pour ne conserver que les plats les plus réussis et ce, afin d'assurer une certaine cohérence et une harmonie à l'ensemble.

En conclusion, nous allons probablement revenir afin de donner une deuxième chance à la Fabrique car nous croyons qu'elle le mérite.

Évaluation : ***
Prix : Compter de 40$ à 50$ par personne avant vin, taxes et service.

La Fabrique
3609 St-Denis
Montréal
514.544.5038

dimanche 27 mars 2011

Une recette à trois ingrédients (ou presque)

Les recettes à trois ingrédients sont à la cuisine ce que les haïkus sont à la poésie. Une recherche d’harmonie dans la simplicité. Trois vers, trois ingrédients doivent réussir à former un tout complet, cohérent et évocateur. Si elle dépasse le simple exercice de style, si elle sait jouer de la rencontre d’ingrédients présentant une belle complémentarité, la recette à trois ingrédients peut s’avérer tout à fait satisfaisante. Bien sûr, le plat qui en résulte n’aura que bien peu de mystère : juste à le regarder, on devine facilement comment il a été préparé et même quel en sera le goût. Le défi est de vous mériter des commentaires d’appréciation de vos convives sans que vous ayez eu à expliquer la contrainte.

Malheureusement, le propre des recettes à trois ingrédients est de presque toujours en contenir au moins quatre. Les puristes compteront comme ingrédients l’eau ou le filet d’huile servant à cuire un aliment, de même que l’obligatoire pincée de sel et de poivre. Je préfère pour ma part m’octroyer un peu de liberté; c’est le résultat qui compte et pas la contrainte. Selon que votre compte soit plus ou moins strict, la recette d'aujourd'hui totalisera de 3 à 5 ingrédients.

Mais trêve de mathématiques. Le plat que je vous propose aujourd'hui est un filet de poisson poêlé sur un lit de choux de Bruxelles sautés. C’est un repas complet à (presque) trois ingrédients.

J’adore les choux de Bruxelles. J’aime leur goût et j’aime leur texture. Comme pour la plupart des légumes, il est crucial de ne pas trop les faire cuire. Le chou trop cuit devient mou, prend une couleur blême et un goût de souffre. Aucun intérêt! Par contre, la cuisson idéale leur donnera une texture légèrement croquante et une couleur pimpante. On évitera de les faire bouillir. La cuisson à la vapeur convient bien, à condition d’être précis et de ne pas les oublier. Une méthode intéressante consiste à les poêler; ils demeurent ainsi croquants et prennent des saveurs de grillé très agréables.

Ingrédients:
  • Beurre.
  • Quelques lardons (facultatifs, mais très fortement recommandés).
  • Choux de Bruxelles émincés.
  • Filet de poisson blanc ferme (par exemple l’exotique mais omniprésent tilapia).
  • Poivre.

Préparation :

Dans une poêle, chauffer le beurre. Faire griller les lardons. Réserver.

Dans la même poêle, faire revenir les choux en brassant à l’occasion. Quand les choux sont cuits mais encore légèrement croquants, incorporer les lardons. Réserver.

Dans la même poêle (parce qu’on déteste faire la vaisselle), faire griller le poisson (au besoin, y remettre un peu de beurre).

Dans chaque assiette, mettre un beau monticule de choux et y déposer un morceau de poisson. Un tour de moulin à poivre et c’est prêt!

Bien sûr, si vous désirez arroser le tout d’un trait de jus de citron, ce n’est pas moi qui vais vous en empêcher. Vous pourrez prétexter qu'il s’agit d’un condiment et non pas d'un ingrédient. Ainsi, l’honneur sera sauf.

mercredi 16 mars 2011

Croquettes au saumon

Qui ne s'est jamais posé la question suivante : "Mais que diable vais-je faire avec ce saumon sockeye de 8 kilos que je viens de sortir à grand peine de l'océan Pacifique ?". Lorsqu'on se trouve dans cette délicate position, à savoir, apprêter une telle quantité de saumon sans trop se répéter, il est bon d'avoir plus d'une recette sous la main. Heureusement pour vous, c'est à ce moment-là que les Becs fins interviennent en publiant cette savoureuse recette de croquettes qui permet de varier les façons d'inclure au menu ce poisson aux mille et une vertus.

Ingrédients :
  • 1 boîte de saumon de 14 oz, égoutté et émietté
  • 2 grosses pommes de terre
  • Le zeste d'un citron
  • Le jus d'un demi-citron
  • 3 oignons verts hachés
  • Coriandre fraîche, hachée finement, 1/3 à 1/2 tasse au goût
  • 1 oeuf légèrement battu
  • 1 c. à table de moutarde de Dijon
  • Quelques gouttes de sauce Tabasco
  • Sel et poivre, au goût

Préparation :
  • Cuire les pommes de terre dans l'eau salée, puis les piler.
  • Ajouter tous les autres ingrédients aux pommes de terre pilées et bien mélanger.
  • Façonner en 8 galettes.
  • Faire chauffer un peu d'huile dans un poêlon et faire griller les galettes de chaque côté, 4 à la fois, jusqu'à ce qu'elles soient bien dorées.

Note : pour une variante intéressante, remplacer les pommes de terre par des patates douces (environ 1½ patate douce).

Servir avec de la sauce tartare maison ou du commerce. Celle de la marque Maille par exemple, est très correcte.

Servir avec une belle salade ou un légume vert. Et dégustez sans aucun sentiment de culpabilité, car c'est si bon pour la santé !

mercredi 9 mars 2011

Le hummus Cocktail Chipotle de Fontaine Santé


J'ai découvert ce hummus (ou houmous) il y a quelques semaines seulement et je dois avouer que j'en raffole ! Le piment chipotle insuffle du mordant et une petite twiste mexicaine absolument réjouissante à la combinaison pois chiches/tahini d'origine libanaise. Le Hummus Cocktail Chipotle s'utilise en trempette, mais pour ma part, je le savoure dans son plus simple appareil avec du pain baguette comme seul support.

Comme tous les autres produits Fontaine Santé, ce hummus est fabriqué à partir d'une liste réduite d'ingrédients, ce qui lui fait marquer des points car en cuisine, "simpler is better" !

jeudi 3 mars 2011

Les sauces indiennes Patak's



La cuisine indienne est une de celles qui utilisent la plus grande variété d'épices. En fait, l'Inde, à cause notamment de l'abondance des épices qui y foisonnent, a même influencé le cours de l'Histoire alors que maintes expéditions en mer fort téméraires ont été entreprises à la fin du XVème siècle afin de trouver la voie maritime la plus rapide pour atteindre cette terre riche et féconde. C'est donc en grande partie à cause de ces trésors convoités que l'Amérique a été découverte par les Européens.

La plupart des recettes de caris indiens requièrent l'utilisation d'une variété incroyable d'épices, celles-ci devant être pilées au mortier et ajoutées dans la sauce qui mijote longuement. Or, peu de gens de nos jours ont le temps de concocter un petit cari indien traditionnel le mardi soir.

C'est donc à ce moment-là que les sauces indiennes Patak's interviennent ! Mais que la déesse Lakshmi me foudroie sur place si jamais j'osais évoquer l'idée que ces sauces du commerce peuvent même prétendre égaler ce qu'on peut obtenir lorsqu'un cari indien traditionnel est préparé à partir d'épices fraîchement moulues ! Elles constituent cependant un excellent dépanneur pour quiconque veut se concocter un petit plat "à l'indienne" sans prétention.

De plus, elles sont si simples à utiliser : vous faites sauter quelques légumes, de la viande et hop! vous versez le contenu du pot dans le poêlon... En fait, vous n'avez qu'à suivre les indications qui se trouvent sur le pot de sauce.

Bonne dégustation !