mardi 31 janvier 2012

Mini craquelins au fromage Le Choix du Président





Oubliez les grandes théories scientifiques qui soutiennent que le genre humain se divise au gré des races ou des croyances religieuses, voire même en fonction du sexe. Balivernes ! En réalité, l'humanité se scinde en 2 grandes catégories : salé ou sucré. Voilà, à moi le prix Nobel maintenant !

Pour ma part, je suis clairement du type salé et ce, quoique puissent en laisser présager mes nombreux billets ayant le chocolat (noir) comme personnage principal ou comme figurant... En effet, lorsque j'ai une fringale, inutile d'agiter un truc sucré devant mes yeux : il n'y a que les croustilles, craquelins ou autres grignotines salées qui puissent éveiller une quelconque convoitise chez moi. Or, il est difficile de trouver une grignotine (mis à part les noix), salée ou sucrée, qui satisfasse cette envie sans que ce soit ou trop gras ou trop salé... Et là, bonjour la culpabilité !

Peu de temps avant Noël, nous, Les Becs fins, avons reçu à titre gracieux, une grosse boîte remplie de produits du Choix du Président spécial Temps des Fêtes. Parmi cette profusion de produits sucrés (pour la plupart très bons, quoique trop sucrés à mon goût), se trouvait quelques items de type "salé", Ô joie! dont notamment une boîte de mini craquelins au fromage, saveur Gorgonzola. Ce fut une belle découverte car nous les avons beaucoup aimés, tellement, que récemment, nous avons acheté une boîte de ces gourmandises salées, variété Cheddar blanc et romarin.

En fait, ces mignons petits craquelins marquent des points à plusieurs niveaux et ce, malgré une liste d'ingrédients plutôt longue et dont certains semblent tout droit sortis d'une éprouvette : ils sont très minces et croustillants, présentent un goût de fromage agréable et subtil, sont cuits au four (et donc, pas trop gras) et ne sont pas trop salés. De plus, il est difficile de résister à la tentation de replonger la main dans la boîte, encore et encore, comme si elle était mue par une force invisible. Par contre, veuillez noter que n'étant pas exactement donnés (plus de 4,00$ la boîte de 200g), leur prix devrait servir de frein à tout abus...

lundi 16 janvier 2012

Aix Cuisine du terroir


La mémoire. Quelle faculté fascinante et néanmoins mystérieuse de notre cerveau. Mystérieuse car les scientifiques ne savent pas encore exactement de quelle façon les souvenirs sont stockés dans l'enchevêtrement de neurones qui constitue la centrale nerveuse de notre corps. Fascinante car contre toutes attentes, certaines choses dont on voudrait (ou dont il faudrait!) se rappeler semblent se dérober à toute tentative de les extirper de notre disque dur neuronal.

Afin d'illustrer parfaitement ce phénomène étrange, je poserai la question suivante : comment ai-je pu "oublier" et ce, durant plusieurs années, de retourner au restaurant Aix Cuisine du terroir, alors que j'avais tellement aimé ma première expérience ? Ma mémoire n'aurait-elle pas dû emmagasiner cette expérience dans le tiroir "J'ai hâte d'y retourner", la rendant ainsi facilement accessible ? J'ignore pourquoi elle l'avait reléguée dans un compartiment sombre, poussiéreux et difficile d'accès, mais la référence que je garde de ce resto se trouve maintenant classée à perpétuité dans la catégorie "Y retourner bientôt" !

Or, j'y suis retournée récemment, l'occasion étant, si je me souviens bien (encore cette fichue mémoire!), un anniversaire à souligner. Un lunch donc avec quelques collègues triés sur le volet, évoluant dans le cercle restreint des collègues "favoris" du fêté et par surcroît, amateurs de bonne chère, ceci expliquant peut-être cela.

D'entrée de jeu, mentionnons que la salle à manger est particulièrement accueillante, avec ses murs en pierres et ses éléments de décor contemporains, empreignant l'ensemble d'une ambiance zen. D'autre part, notons qu'ici, c'est 80% des aliments qui proviennent du terroir québécois, d'où le nom du resto, ce qui est fort judicieux en cette époque où l'on cherche à encourager les producteurs locaux et de fait, à réduire le plus possible la distance qui sépare le produit du consommateur.

La table d'hôte du midi offre l'entrée et le plat principal à prix, ma foi, fort raisonnable. À ma grande joie, je constaterai plus tard que ces prix sont en fait plus que raisonnables, compte tenu de la très grande qualité que ce qui finit par garnir notre assiette.

En guise d'entrée, mes collègues et moi optons pour le velouté de céleri-rave avec écume de canneberges ainsi que pour le carpaccio de longe de veau servi avec miuzuna, noisettes et ciel de charlevoix. Le velouté est délicieux, l'écume de canneberges lui insufflant une délicate note fruitée et acidulée. Pour sa part, le carpaccio est très réussi, la miuzuna, les noisettes et le fromage l'accompagnant formant un bel équilibre. Très belle assiette.




La suite de notre repas sera constituée des gnocchis croustillants et pleurotes, avec mousseline de courge, cheddar vieilli et roquette, ainsi que du confit de canard, bettes à carde et cipolinnis, jus simple. Je ne suis pas une amatrice de gnocchis, ayant toujours trouvé ces pâtes plutôt insignifiantes. Mais je dois avouer que j'ai beaucoup aimé ceux-là, terminés à la poêle au beurre noisette, ce qui leur confère un petit croustillant fort agréable. De plus, la mousseline de courge, onctueuse à souhait, les pleurotes, le cheddar et la roquette ajoutent ce petit indice supplémentaire qui fait qu'on sait qu'on se trouve dans un très bon restaurant. Le canard est délicieux, quoique la chair soit un peu sèche près de la peau. Par contre, mis à part ce détail, le reste est tout à fait à la hauteur de nos attentes, avec mention spéciale à la sauce qui est particulièrement cochonne, si vous me permettez cette expression du terroir.




Les desserts nous seront présentés de façon tout à fait déloyale, c'est-à-dire que le plateau de verrines toutes plus invitantes les unes que les autres nous est apporté à la table. Dans ce contexte, comment une personne normale peut-elle résister ?



Évidemment, aucun d'entre nous ne le pourra, tous élisant le dessert chocolat et caramel, un étagé de caramel onctueux, de divine mousse au chocolat et de ganache au chocolat. À 3,50$, difficile de faire mieux. Un seul mot: succulent.

Ah ! Comme il est agréable de retourner à un restaurant qu'on a négligé (mea culpa !) pendant quelques années pour constater que rien n'a changé et que la nourriture y est toujours aussi bonne et le service, toujours aussi empressé. Ce souvenir étant désormais classé dans une case de ma mémoire juxtaposant la section "Wow !", quelque chose me dit que j'y retournerai très très bientôt.

Évaluation : ****
Prix : Pour le lunch, compter environ 25$ par personne avant vin, taxes et service

Aix Cuisine du terroir
711 Côte de la Place-d'Armes
Montréal
514.904.1201