jeudi 12 avril 2012

Verses


À chaque année, la même histoire : j'appréhende cette période fatidique de l'année où je devrai incrémenter le nombre d'années que j'ai au compteur. Ô angoisse ! Pour adoucir cette période, j'ai la chance d'être entourée de personnes attentionnées qui m'invitent à luncher au resto pour qu'alors, je puisse noyer ma peine dans la vichyssoise. Cette année ne fit pas exception à la règle alors que je croulai (presque) littéralement sous les invitations, ne sachant plus où donner de la fourchette. C'est donc dans ce contexte festif (!) qu'un de mes collègues, peut-être pour se délecter malicieusement de mon désarroi face aux années qui passent de plus en plus vite, m'invita au Verses, le restaurant de l'hôtel Nelligan situé dans le Vieux-Montréal. N'y étant jamais allée, j'étais ravie de l'occasion qui m'était donnée d'essayer une nouvelle table.

Dès la porte franchie, nous notons la grande beauté des lieux et l'atmosphère chaleureuse conférés notamment par les épais murs de pierres et les boiseries sombres, typiques des bâtiments historiques du quartier. Ensuite, après avoir pris place, nous examinons le menu rempli de promesses. Plusieurs choix sont offerts et il me semble difficile de ne pas y trouver son compte.

En guise d'entrée, je choisis le potage patate douce et poireaux, alors que mon acolyte opte pour le rouleau de crabe et d'aubergine grillée, avec crevette marinée, bloody césar en gelée et réduction balsamique. Mon potage est savoureux, bien lisse et onctueux, avec une pointe de piquant amenée par l'huile pimentée.


Quant à l'entrée de mon collègue, elle est délicieuse, tant pour les yeux que pour le palais, le mariage aubergine-crabe étant très réussi.


La suite est constituée pour ma part du pavé de saumon poêlé, servi avec fricassée d'artichauts, pommes rattes et moules, sauce crémeuse à l'aneth. Mon accompagnateur quant à lui, a sélectionné le médaillon de veau poêlé, avec purée de céleri-rave et navet bonne-femme. Mon poisson n'est pas mort en vain car le chef a cuit sa chair délicate avec tout l'art requis. Les petits légumes qui l'accompagnent contribuent à composer un plat simple quoique délicieux. Cependant, en ce qui concerne les moules, je reste dubitative, mais peut-être est-ce simplement parce que je ne suis pas une fan de ce mollusque...


Tout en mangeant son veau, mon compagnon affiche une mine réjouie. Comme je suis très forte en décodage de la physionomie des émotions humaines, j'en déduis qu'il est satisfait de son choix, chose qu'il me confirme verbalement. La viande est tendre et juteuse et sa cuisson, parfaite.



Arrivés à ce point du repas, je n'ai clairement plus faim, mais hé ! depuis quand est-ce une raison pour ne pas prendre de dessert ? Un téméraire aimerait risquer une réponse ? Non ? C'est bien ce que je pensais. Quelques desserts nous sont proposés, tous à 5$ pièce. Je choisis la tartelette au chocolat, alors que mon collègue opte pour le trio de mignardises. Dans les deux cas, nous sommes contents de notre choix. Ma tartelette est très bonne, alors que le trio de mignardises s'avère être un chouette assortiment de petites pâtisseries gourmandes.



En conclusion, cet agréable repas a contribué un tantinet à mettre un baume sur la désagréable impression que j'ai que le temps me file entre les doigts, ce qui fait que je reviendrai certainement au restaurant Verses, quelque soit l'occasion voire l'absence d'occasion.

Évaluation : ***½
Prix : Compter de 25$ à 35$ pour une personne avant vin, taxes et service.

Verses
100 Rue Saint Paul Ouest
Montréal, QC
514.788.4000