jeudi 30 septembre 2010

Souvenirs de vacances – Découvertes gastronomiques en Espagne et au Portugal


Les Becs fins reviennent tout justes de l'Espagne et du Portugal (nous n'en sommes pas tout à fait revenus pour tout dire). Nous y avons vu de bien belles choses et goûté de bien bonnes choses.

Notre itinéraire faisait une boucle à partir de Madrid, vers l'ouest, jusqu'à Lisbonne, puis au nord jusqu’à Porto, ensuite vers l’est à travers la vallée du Douro, pour finalement revenir vers Madrid. Un peu plus de deux semaines pour découvrir ces régions de l'Espagne et du Portugal.

Nous vous proposerons dans les prochaines semaines une série d’articles dans lesquels nous partagerons avec vous quelques moments forts gastronomiques de ce voyage.

Mais pour débuter cette série, voici d’abord, en vrac, quelques impressions générales.

Une mise au point avant de poursuivre. C’était pour nous un deuxième voyage en Espagne et une première fois au Portugal. Nous n’avons donc pas la prétention d’être des experts de la cuisine ibérique. Ensuite, tout gastronomes que nous soyons et bien que nous prenions plaisir à commenter, critiquer et (parfois) disserter sur le sujet dans ce blogue, nous ne faisons cependant pas de la gastronomie une fixation. Par conséquent, nous ne constituons pas notre itinéraire et nos activités autour de la bouffe. Autant nous aimons manger, autant nous aimons aussi découvrir des lieux, nous balader dans les villes, voir des paysages, tenter de comprendre l'histoire et la culture des sites que nous visitons, faire du shopping, ou alors nous asseoir dans un parc ou sur une place et ne rien faire d'autre que de regarder le temps passer. Et, oui, comme tout le monde, il nous arrive d'être coincés dans un tourist trap à l'heure de manger, alors que nous sommes affamés et épuisés d'avoir marché des kilomètres et, oui, comme tout le monde, il nous arrive de nous retrouver dans un restaurant dit « pittoresque » et simplement poche. Soyons honnête: il n'y a qu'à Josée di Stasio et aux animateurs des émissions de voyage du Canal Évasion que ce genre de truc n'arrive jamais.

Tout d’abord, il faut le dire, quand on mange au restaurant au quotidien pendant deux ou trois semaines, on risque de connaître une certaine lassitude. Premièrement, il faut éviter de toujours tomber dans le panneau du plat typique. C’est bon le jambon ibérique et la morue, mais pas à tous les repas! Ensuite, il y a le défi de réussir à manger des légumes. Si on ne fait pas attention, c’est inévitable, on ne mangera que de la viande et des patates. Prenez n’importe quelle région d’Europe et il y a fort à parier que son plat régional consistera en une viande et un féculent. (J’y pense : la choucroute et le cassoulet sont de beaux contre exemples à ce principe!). Les habitués de ce site auront sans doute remarqué que chez les Becs fins, nous adorons les légumes. Et nous croyons qu’il doit toujours y en avoir beaucoup dans l’assiette. Le problème, c’est que la plupart des restaurateurs ne l’entendent pas ainsi. Or, si on cherche, il y a toujours des légumes qui se cachent dans un menu; il faut seulement savoir les débusquer. Le gaspacho (un plat espagnol typique!) fait d’ailleurs très bien l’affaire. Enfin, il y a le piège de la friture en général et des frites en particulier. Patates frites, croquettes frites, poisson frit, etc. Ouf! Encore une fois, on doit faire attention d’éviter ce piège.

Que mange-t-on en Espagne et au Portugal? Des produits de la mer, des grillades, du jambon ibérique, du chorizo, des tapas. Et beaucoup d’huile d’olive, bien sûr! Au Portugal, la morue (bacalhau) est omniprésente; on la propose grillée (na brasa), frite, bouillie, en croquette, en plat cuisiné (avec des oignons et des pommes de terre), etc. Le plus bizarre, c’est que cette morue est probablement pêchée tout juste à la limite des eaux territoriales canadiennes; on fait sept heures d’avion pour manger un poisson qui passe une partie de sa vie dans l’estuaire du St-Laurent…

Autant en Espagne qu’au Portugal, on est généreux avec le sel. On parsème allègrement les plats de fleur de sel ou de sel grossièrement moulu. Jamais n’avons-nous eu besoin d’ajouter du sel dans nos plats! Rien d’excessif, mais c’était parfois limite. C’est d’ailleurs un défaut que je note dans de nombreux restaurants reconnus ou branchés à Montréal. À mon avis, le sel est l'artillerie lourde de la cuisine; il faut y aller mollo et savoir doser ses effets.

Dans la péninsule ibérique, il faut bien entendu savoir composer avec l'horaire très particulier des repas. Par exemple, on y soupe à la fin de la soirée, disons à 22 heures. (Honnêtement, nous ne sommes pas certains d’avoir compris exactement quand mangent les espagnols.) Par conséquent, il ne faut pas être gêné d’arriver les premiers dans un restaurant encore vide ou, à une terrasse, d'être les seuls à manger des tapas alors que tout le monde autour prend l'apéro.

Tant en Espagne qu'au Portugal, nous avons été frappés par l'extrême gentillesse des gens. Avec peut-être une mention spéciale pour les Portugais. Ici, on a un excellent sens du service et le contact humain est chaleureux et simple. Cette gentillesse se reflète naturellement dans l’expérience au restaurant, où le service est généralement sans chichi et où on semble vraiment vouloir que vous passiez un bon moment. Ça faisait penser au le type de service qu’on connaît souvent au Québec. Très agréable et convivial.


Dans les prochains articles de cette série, nous nous amuserons à commenter quelques expériences gastronomiques. Précisons que nous n’avons pas fréquenté les grands restaurants. Il est possible de bien manger pour pas trop cher en Espagne et au Portugal.

Nous publierons donc la suite sur une base hebdomadaire. La semaine prochaine, nous serons à Tolède, en Espagne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire