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jeudi 21 novembre 2013

Des muffins aux légumes?

Des muffins aux légume? Vous voulez rire?

Croyez-vous à l’existence du Yéti? Au phénomène de combustion spontanée? Aux intraterrestres?

Moi non plus.

Il y a des trucs comme ça auxquels on ne croit pas avant de les avoir vus de nos propres yeux. Ou touchés de nos propres mains. Ou goûtés de nos propres papilles. Comme si le témoignage d'une tierce personne, fut-elle notre meilleur ami, ne suffisait pas à nous convaincre...

J'imagine que l'explication de ce phénomène se trouve quelque part enfoui dans nos gènes. Comme un genre de réflexe qui a jadis contribué à la survie de notre espèce somme toute assez fragile.

Pour illustrer cette hypothèse, imaginons un peu le gars, un Cro-Magnon tout à fait de son temps, qui se fait dire par un de ses bons chums: « Hé man! J'ai vu un tigre l'autre jour, il avait de ces canines mon gars, je te jure, aussi longues que mon avant-bras!
— Nan, de répondre le sceptique Homo sapiens, pas possible!
— Mais j’te l'dis, de rétorquer l'autre.
— Je le croirai lorsque je le verrai de mes propres yeux! », de répondre notre gars, incrédule... Bon, vous voyez bien que ça ne date pas d'hier!

Dans le même ordre d’idées, je pense que vous ne me croirez probablement pas si je vous dis que j'ai essayé une recette de muffins aux légumes qui se révèlent être délicieux. « Nan, pas possible! », me répondrez-vous... Ce à quoi je rétorquerai: « Essayez-les, vous verrez bien! »

La recette mise en ligne sur le site de Cuisine futée, parents pressés est disponible ici. Ces muffins de blé entier, élaborés à partir de courge, de patate douce et de carotte comportent peu de sucre et de gras, en plus d'avoir un apport en fibres appréciable (pour une version encore plus santé, couper de moitié la quantité de cassonade). De plus, les différentes épices utilisées dans le mélange leur confèrent une petite twist fort agréable. Des muffins santé donc, et délicieux par surcroît.

Qui a dit qu’un petit-déjeuner santé devait nécessairement être un repas plate?

(Note: photo tirée du site Cuisine futée, parents pressés.)

dimanche 31 mars 2013

Des rillettes de maquereau fumé

(Photo tirée du site http://www.atkinsetfreres.com)

Au hasard de mes pérégrinations dans le web, je suis tombé un jour sur cet article du Gardian intitulé How to make perfect smoked mackerel pâté. L'auteure y fait l'analyse de diverses variantes de rillettes (ou tartinade) de maquereau et termine avec sa recette préférée. (Si vous pouvez lire l'anglais, je vous en recommande la lecture). J'ai gardé l'article dans mes signets un bon moment avant d'enfin me décider à essayer la fameuse recette dite parfaite. C'est maintenant chose faite et, ma foi, le résultat est très bon et très rapide à réaliser.

Le poisson, dit-on, est bon pour la santé. Par contre, choisir son poisson en fonction de critères écologiques est de plus en plus compliqué, comme nous en parlions dans un précédent article. Le maquereau est une vedette tant du point de vue de la diététique (source de ces fameux oméga-3) que de la gestion des stocks (espèce pas du tout menacée) et de la proximité de l'approvisionnement (on le pèche dans l'estuaire du Saint-Laurent). Vous pourrez donc réaliser cette recette la conscience tranquille.

Voici donc une adaptation de cette recette, en fonction des ingrédients et des proportions que j'ai utilisés.

Ingrédients:

  • 2 filets de maquereau fumés à chaud.
  • 100 g de fromage à la crème.
  • 60 ml de crème fraîche (je gage que de la crème sûre ou du yogourt feraient tout aussi bien l'affaire).
  • 2 généreuses c. à thé de moutarde Dijon (remplace une quantité équivalente de raifort que je n'avais pas dans le frigo).
  • Environ 2 c. à soupe de jus de citron (ou plus, au goût).
  • Environ 2 c. à soupe d'aneth finement hachée (vous pouvez en mettre davantage; personnellement, je voulais que le goût de l'aneth demeure très subtil).
  • Poivre du moulin.

Préparation:
  1. Retirer la peau des filets de maquereau. Mettre les trois quarts du poisson dans un mélangeur et réserver le reste. Ajouter dans le mélangeur le fromage, la crème fraîche et la moutarde. Mélanger jusqu'à consistance lisse.
  2. Hacher grossièrement la portion de poisson réservée et l'incorporer au mélange, ainsi que le jus de citron et l'aneth. Poivrer généreusement. Si le cœur vous en dit, ajouter une pincée ou deux de poivre de Cayenne (ou de piment d'Espelette, etc.).
Donne environ 2 tasses (désolé, je n'ai pas mesuré). Si vous avez le temps de réfrigérer deux heures avant de servir, la texture sera plus ferme et idéale pour tartiner.

(Photo tirée du site du Gardian - http://www.guardian.co.uk/lifeandstyle/wordofmouth)

Servir sur des biscottes. Excellent comme hors-d'œuvre à l'apéro, ou au brunch, accompagné de salades froides, par exemple des asperges vinaigrette et une salade de betteraves à l'aneth.

(Note: La prochaine fois, question d'obtenir une texture moins lisse et un peu plus rillettes, j'essaierai de mettre un peu moins de fromage et de crème fraîche, tout en augmentant la proportion du poisson à incorporer au mélange.)

Le résultat est-il, tel que promis, parfait? Sans doute pas. Mais une chose est sûre: il est très satisfaisant compte tenu de l'effort minime déployé!

jeudi 28 mars 2013

Un pain aux bananes sans sucre

J'étais sceptique. Je l'avoue. Quoi ? Un pain aux bananes sans sucre et qui est délicieux et moelleux ? Nan ! Pas possible. En fait, vous auriez plus de chance de me convaincre en affirmant haut et fort et sans sourciller que les croustilles saveur « all dressed » possèdent des vertus curatives anti-cancer (mon rêve !). Ou bien alors que manger une portion quotidienne de frites garantit une santé cardiovasculaire digne d'un marathonien. Mais un pain aux bananes non sucré qui est au minimum mangeable ? Soyons sérieux !


Bref, mon amie qui avait évoqué l'existence de ce truc forcément issu d'un monde imaginaire, en avait apporté un exemplaire au chalet cette fin de semaine-là et m'offrait d'y gouter. Je m'exécutai donc, tant par curiosité que par politesse. Quel ne fut pas ma surprise ! Mon scepticisme, tellement représentatif de ma fibre 100% scientifique fut alors joyeusement confondu (du-du). Ce pain était incroyablement savoureux et la texture, moelleuse à souhait. Et ce bon goût de bananes et de chocolat qui n'est pas plombé par une tonne de sucre ? Oui je le veux !

Ingrédients
  • 3 bananes bien mûres
  • ¼ tasse de beurre fondu ou d'huile de canola
  • 1 œuf légèrement battu
  • 1½ tasse de farine
  • 1 c. à thé bicarbonate de soude
  • 1 tasse de brisures de chocolat mi-sucré *
  • ½ tasse de noix de Grenoble (facultatif)
* Les plus malins d'entre vous auront remarqué que la recette fait intervenir des brisures de chocolat mi-sucré, ce qui semble aller à l'encontre de l'appellation "sans sucre" de la recette. Vous avez vu juste. Toutefois, l'absence totale de sucre serait impossible puisque les bananes sont naturellement sucrées. Mais avouez tout de même que la quantité de sucre raffiné qui entre dans cette recette est plus que raisonnable !
  
Préparation
  • Allumer le four à 350 F.
  • Dans un bol, mélanger la farine, le bicarbonate de soude et les brisures de chocolat.
  • Ajouter les noix si désiré.
  • Dans un autre bol, écraser les bananes à l'aide d'une fourchette.
  • Ajouter le beurre fondu (ou l'huile) et l'œuf à la purée de bananes.
  • Verser les ingrédients secs dans le mélange aux bananes en une seule fois et mélanger.
  • Verser l'appareil dans un moule à pain préalablement graissé.
  • Faire cuire au four durant 50 minutes.
  • Vérifier la cuisson du pain à l'aide d'un cure-dent : il doit ressortir bien propre.

Essayez cette recette et je parie qu'ensuite, vous aussi vous vous mettrez à croire à des choses qui semblaient jusqu'à maintenant n'exister que dans un monde parallèle !

dimanche 16 décembre 2012

Un bon chocolat chaud


Chaque journée qui s'amorce est riche en surprises, quelles soient bonnes ou mauvaises. C'est ce qui constitue les aléas de la vie. Par contre, lorsque la vie nous malmène un peu en nous envoyant des petits désagréments, il n'y a rien qu'une tasse de bon chocolat chaud ne puisse adoucir. Ainsi, la prochaine fois vous vous sentirez un brin cafardeux, que ce soit parce qu'une vieille dame vous ait volé votre place de stationnement au centre d'achats en vous prenant de vitesse avec sa Chevette 1983, que votre dentiste vous ait annoncé que cette dent qui vous fait mal depuis quelques jours doit subir un traitement de canal ou que votre patronne que avez félicitée pour sa grossesse désormais bien visible, n'est tout compte fait pas enceinte, préparez-vous un bon chocolat chaud. Vous verrez que n'importe quel petit tracas de cet acabit possède la merveilleuse propriété d'être soluble dans la boisson chaude cacaotée. Un véritable remède anti-déprime ! En fait, c'est certainement le meilleur remède que je connaisse (mis à part le jogging !) qui ne fasse intervenir aucune substance alcoolisée, voire illicite.

Mais là, je vous entends me demander : « Joanne, as-tu une bonne recette de chocolat chaud à me donner ?». Et c'est là que je rétorque « Justement, j'en ai une.». J'espère que vous mesurez toute l'étendue de votre incroyable chance.

Ingrédients
  • Une tasse de lait
  • 50 g de chocolat 70% *
  • Environ ¼ de c. à thé de cannelle moulue
  • Une pincée ou deux de piment de cayenne **
  • Sucre (une petite c. à thé devrait faire l'affaire)
* Pour un chocolat chaud au goût plus riche, vous pouvez augmenter la quantité de chocolat à 60g, voire plus. Allez-y avec votre inspiration du moment.
** Pour ma part, je mets l'équivalent de 1/8 c. à thé de piment de cayenne, mais comme il s'agit d'un dosage "Spécial Joanne Extra épicé", je vous conseille d'y aller avec parcimonie la première fois, quitte à en augmenter la quantité par la suite.

Préparation
  • Hacher le chocolat grossièrement ou briser-le en petits morceaux.
  • Placer le chocolat dans une petite casserole et verser le lait.
  • Ajouter les épices.
  • Faire chauffer sur feu moyen-élevé en remuant constamment avec un fouet et ce, jusqu'à ce que le chocolat soit fondu et que le liquide soit bien chaud (ne pas faire bouillir).
  • Verser dans une grande tasse, sucrer au goût et déguster.

Posologie

Prendre une tasse à toutes les fois qu'un souci vous turlupinera.

Pour ma part, je crois aux vertus de la prévention et m'en prépare régulièrement une bonne tasse, juste au cas où.

dimanche 2 septembre 2012

C'est la saison des conserves!


Voilà quelques années qu'avec un groupe d'amis, nous nous retrouvons au début de septembre pour une corvée de conserves. Nous avions d'ailleurs fait un petit reportage sur le sujet il y a deux ans.

Disons-le, les choses ont pris au fil du temps des proportions semi-industrielles. Cette année, la journée de production a impliqué pas moins de :
  • une douzaines de participants;
  • pas loin de 12 heures de travail;
  • 4 brûleurs au gaz;
  • 500 livres de tomates, entre autres matières premières.

Le résultat: une production totale de 280 pots de six différentes préparations:
  • des tomates;
  • des cornichons à l'aneth (les bons vieux pickles);
  • des oignons perlés marinés;
  • de la marinade aux concombres (alias Bread and butter);
  • du ketchup aux fruits;
  • et un ketchup rouge, selon une recette prétendument ancestrale.

La quantité de pickles a été revue à la baisse : il nous restait tous plusieurs pots de l'an dernier. Par contre, bon an mal an, les tomates s'envolent toujours avec une belle constance et nous en avons produit encore cette année environ 150 pots. Une fois pelées, elles sont simplement cuites entière avec du basilic et du sel (et un peu de jus de citron concentré pour la conservation).


C'est la première fois que nous faisions des oignons marinés et nous avons bien hâte de goûter au résultat. D'autant plus que l'opération consistant à les peler s'est avérée fastidieuse, bien que nous les ayons d'abord dûment blanchis dans l'eau bouillante. Sans parler que les oignons perlés, même achetés en vrac, ne sont pas donnés. Ces petits oignons vaudront-ils leur pesant d'or et tout le jus de coude investi ? Suspense!

Cet hiver, les pickles et les oignons marinés accompagneront avec bonheur les raclettes et autres grilled cheese, tandis que toutes ces marinades n'attendent que la saison de la tourtière pour donner leur plein potentiel.

Et dans les mois qui viennent, à chaque fois que nous ouvrirons un pot, nous nous rappellerons avec nostalgie cette belle journée de fin d'été passée entre amis.


samedi 10 décembre 2011

Une gigantesque tourtière du Lac Saint-Jean



Ah, la tourtière! Un bon mets d’hiver bien de cheux-nous, réconfortant, bourratif, qui évoque tant et tant de souvenirs de Noël blanc, de party de famille et de maisonnée bruyante. La tourtière! Reine du terroir québécois, qui se décline selon les régions en une multitude de formes portant différentes appellations: tourtière, tourte, cipâte ou cipaille. Il n’est surtout pas question de raviver ici le vieux débat sur la nature authentique de la tourtière québécoise. Pour nous, c’est réglé, le Lac Saint-Jean a gagné et tout ce qui n’est pas une tourtière du Lac ne mérite au mieux que la vulgaire appellation de pâté à la viande. Peut-être dans deux cents ans, débattra-t-on encore de l’origine de la poutine, mais pour la tourtière, nous sommes d’accord avec les Tremblay et les Bouchard : ne mérite le nom de tourtière que celle portant le label « Lac Saint-Jean ».

Mais qu’est-ce qui fait une tourtière du Lac? D’abord, j’ai envie de dire : son gigantisme. Une tourtière qui se respecte devrait pouvoir nourrir un camp de bûcherons affamés par une longue journée de travail. Ensuite, c’est le mariage des viandes, de la pomme de terre et du lard. Car la tourtière, ça n’a rien de léger, ça n’a rien de Kampaï, mais ça vous tapisse le bedon de bonnes protéines, de bons féculents et de bon gras. Que demander de plus, à part peut-être un peu de ketchup maison et un verre de Côte du Rhône? Oubliez les machins ayant l’apparence d’une tarte, la tourtière assume pleinement sa troisième dimension; oubliez les préparations à la viande hachée, la tourtière se doit d’être aux cubes, des cubes de viandes et de pommes de terre, s’entend.

À chaque année, c’est la même chose : on n’a pas vraiment noté la recette de l’année précédente et on se retrouve à fouiller dans nos fichiers, à faire des recherches, à comparer plusieurs recettes, à ressortir cette recette ancestrale originaire du Lac (dénichée dans le grenier d’une maison du village fantôme de Val-Jalbert) et à faire un peu la moyenne de tout ça. Encore cette année, le résultat s’est avéré tout à fait satisfaisant. Et lorsque nous sortîmes le monstre du four, nous eûmes beau tendre l’oreille, nous fûmes rassurés de ne pas entendre les ancêtres Jeannois de Madame Becs fins se retourner dans leurs tombes. C’était mission accomplie.

Bref, cette année, c’est notre cadeau de Noël à vous cher lecteur gourmand : voici « notre » recette de tourtière du Lac Saint-Jean.

[Ajout 2011-12-11] La recette traditionnelle requiert l’utilisation de viandes de gibier. C’est qu’à une certaine époque, au Lac Saint-Jean (et un peu encore dans ses coins les plus reculés), on n’avait qu’à poser quelques collets dans son jardin ou son champ pour attraper des lièvres; on n’avait qu’à aller faire un tour dans le bois pas trop loin pour chasser. Encore aujourd’hui, dans le temps des Fêtes, bien des Jeannois ont de la viande de bois dans leur congélateur, fruit de la chasse de l’automne précédent. Si c’est votre cas, vous pourrez adapter la recette plus bas et y substituer, disons, la viande rouge par du chevreuil ou de l’orignal, et la volaille par de la perdrix. Dans le même esprit, vous pourrez mettre des viandes de gibier d’élevage (pardonnez l’oxymore!). Ainsi, une lectrice nous indique en commentaire que son mari remplace le poulet par de la pintade. Excellente idée, qui nous rapproche davantage de la tradition. Notez cependant que les viandes d’élevage ont un goût beaucoup moins prononcé que les viandes sauvages et le fait de remplacer le bœuf par du cerf d’élevage, par exemple, ne changera pas de façon très marquée le résultat, pour un prix au kilo nettement plus élevé.

Ingrédients (pour une bonne quinzaine de bûcherons affamés)

  • 600 g de bœuf à ragoût
  • 600 g de veau à ragoût
  • 600 g de porc à ragoût
  • 1 poitrine de poulet
  • 200 g de lard salé
  • 4 oignons grossièrement hachés
  • 2 kg de pomme de terre
  • Environ 1,5 kg de pâte brisée
  • 3 feuilles de laurier
  • Environ 1,5 l de bouillon de poulet
  • 1 cuillère à soupe de sarriette séchée
  • Sel et poivre

Préparation

La veille : Couper toutes les viandes en petits cubes. Les mettre dans un grand bol. Ajouter l’oignon grossièrement haché, la sarriette et les feuilles de laurier. Saler et poivrer. Bien mélanger la préparation. Couvrir d’une pellicule plastique et laisser reposer au frigo pendant 24 heures.



Le jour du crime :

Chauffer le four à 400oF (200oC).

Couper les pommes de terre en dés.



Rouler la pâte. En tapisser le fond et les côtés d’une cocotte de fonte émaillée géante de 9 litres.



Disposer dans la cocotte une couche de la préparation à la viande, puis de pommes de terre et répéter ainsi jusqu’à épuisement des ingrédients.



Couvrir d’une abaisse. Sceller les abaisses inférieures et supérieures en roulant la pâte du pourtour pour former des boudins. 



Percer une cheminée de la circonférence d’un deux dollars (2 à 3 cm de diamètre). 

À l’aide d’un entonnoir, verser le bouillon de poulet par la cheminée, jusqu’à ce que le niveau soit visible. Badigeonner la pâte de lait (pour faire une croûte dorée).



Enfourner la cocotte et laisser cuire à découvert pendant 15 minutes.

Baisser le feu à 225oF (105oC), couvrir la cocotte et laisser cuire doucement pendant 6 heures.

* * *

L’odeur de tourtière emplira bientôt la maison. N’ayez pas peur de servir à vos convives de généreuses portions, vous serez certain qu’il n’en manquera pas! La viande et les pommes de terre seront gorgées de saveur et le gras du lard aura rendu le bouillon bien onctueux. Servez avec du ketchup maison, des marinades et une salade. Pour notre part, nous aimons bien accompagner la tourtière d’une salade de carotte et d’une rémoulade bien fraîches. Arrosez d’un rouge ayant du corps et du fruit, un vin de grenache ou de syrah, par exemple un Côte du Rhône ou un vin espagnol.

La tourtière est excellente (certains disent meilleure) réchauffée : bonne nouvelle, parce qu’à la grosseur du monstre, vous aurez vraisemblablement quelques restes!

Sur ce, bon appétit et Joyeuses Fêtes!

mercredi 31 août 2011

Les fameux chocolats aux bleuets de Jojo


J'ai découvert les chocolats aux bleuets des Pères Trappistes il y a belle lurette, alors que je demeurais encore au Lac (lire : au Lac-St-Jean). Je raffolais littéralement de ces charmantes gourmandises alliant un de mes fruits préférés à ma drogue favorite. En fait, même une fois que j’eus quitté ma région natale, je sautais sur chaque occasion d’en importer à Montréal afin d’en faire provision. Or, un jour je me suis dit : « Mais pourquoi n'essaierais-je pas d'en fabriquer ? ». En effet, la possibilité pour une accro du chocolat de mon acabit de confectionner sa propre drogue est un privilège inestimable, surtout lorsque la dite drogue est meilleure et plus économique que celle qu'on peut acheter du commerce. C’est donc ce que je fis et c’est ce qui se révéla être une fort judicieuse idée car le résultat obtenu dépassa même mes espérances. Je peux même me targuer de confectionner des chocolats aux bleuets qui « torchent » allègrement ceux des Pères Trappistes. Ainsi donc, depuis plusieurs années déjà, lorsque arrive la saison des bleuets, je cours m'approvisionner en chocolat 70% et en bleuets du Lac et ce, en quantité suffisante pour façonner un volume appréciable de ces sublimes gâteries. Et, comme à chaque année j'en gratifie famille, amis et collègues, ceux-ci me considèrent alors ni plus ni moins comme une, sinon comme LA déesse du chocolat aux bleuets, ceci étant dit avec toute la modestie dont une déesse peut faire preuve.

Voici donc en primeur aux Becs Fins, ma fameuse recette de chocolats aux bleuets.

Ingrédients
  • 2 tasses de bleuets triés, lavés et bien asséchés à l’aide d’un linge propre. Assurez-vous de manipuler les bleuets avec délicatesse et de ne conserver que les plus beaux et les plus fermes. Pour ma part, j'enlève systématiquement tout bleuet qui a l'air un tant soit peu déprimé, fatigué ou poqué.
  • 400 g de chocolat noir à 70%. N'importe quelle marque de chocolat fait l'affaire, mais n'oubliez pas ce principe fondamental : « Meilleur est le chocolat, meilleurs seront les chocolats aux bleuets » !

Préparation
  • Faire fondre le chocolat au bain-marie.
  • Placer du papier parchemin sur une plaque à biscuits de 13x9 pouces.
  • Une fois le chocolat fondu, munissez vous d'une louche et d'une cuillère à soupe.
  • Remplissez la louche au 2/3 de bleuets.

  • Ajoutez du chocolat dans la louche à l’aide de la cuillère puis, toujours en utilisant la cuillère, enrobez les bleuets en tournant délicatement le mélange.

  • Déposez ensuite des cuillérées du mélange sur la plaque à biscuits de façon à former des petites galettes.

  • Placez la plaque à biscuits au frigo afin que les galettes durcissent (environ une heure).
  • Conservez au frigo dans un contenant en plastique. Les chocolats aux bleuets se conservent quelques jours au frigo, mais pour ma part, je les garde au congélateur où ils se conservent durant un an.
Certains d’entre vous seraient certainement tentés de jeter d’un seul coup tous les bleuets dans le chocolat fondu. En ce qui me concerne, je n’ai jamais osé procéder de la sorte, de peur que les derniers bleuets qu’on retire du mélange aient eu le temps de cuire. Libre à vous d'oser tenter l’expérience, mais je me dégage alors de toute responsabilité quant au résultat obtenu…

Pour conclure, je m'inspirerai de la citation d'un certain John G. Tullius et dirai simplement ceci : « Neuf personnes sur dix adorent mes chocolats aux bleuets; la dixième ment. »

jeudi 7 juillet 2011

L’art de la guedille

Si vous fréquentez ce blogue, vous savez déjà ce que je pense de la mode des mets de cantine(1) ennoblis et revisités. En mettant en vedette diverses versions de la poutine, du hamburger, du grilled-cheese et des rondelles d’oignon, certains chefs (souvent de jeunes chefs barbus et tatoués) dévalorisent le patrimoine culinaire québécois en suggérant que ces plats en constituent l’essence. La conséquence de cette tendance est un grand malentendu, où les étrangers, voire les Québécois eux-mêmes, en viennent à penser que les mets de casse-croûte – et en particulier la sempiternelle poutine! – sont devenus emblématiques de la gastronomie de la Belle Province. Cependant, malgré leurs efforts et toutes revisitées et déconstruites que soient leurs créations, ces chefs (et leurs tatouages) ne réussissent jamais à transcender la nature humble et, disons-le, bas de gamme des mets de cantine. Résultat : on a infailliblement l’impression de s’être fait arnaquer lorsqu’arrive l’addition (« Quoi?! 18$ pour un grilled-cheeze!! »)

Ceci étant dit, s’ils me semblent superflus dans les restaurants gastronomiques, certains mets de casse-croute s’avèrent tout à fait bienvenus à la maison. En effet, rien de plus amusant que de se concocter grilled-cheese, hamburgers et hot-dogs (sans les revisiter) par un beau samedi ou dimanche midi d’été. C’est festif, c’est convivial et c’est vite fait. Et si on oublie les frites et les boissons gazeuses, c’est tout à fait sain (sauf peut-être pour la saucisse à hot-dog dont on gagne à ignorer les ingrédients et le procédé de fabrication).

Ainsi, chez les Becs fins, avons-nous récemment (re)découvert le plaisir de la guedille maison et, ma foi, dans le genre « sandwich estival à manger sur la terrasse », difficile de faire mieux.

Mais d’abord, qu’est-ce qu’une guedille (*)? Il s’agit d’une énième déclinaison du sandwich, formée d’un pain à hot-dog fourré d’une préparation à base de mayonnaise et de poulet ou d’œufs hachés grossièrement. Dans sa version maritime (et « de luxe »), on la préparera avec des crevettes ou du homard.

Voici donc pour votre plus grand bonheur, une recette de base de guedille.

Ingrédients, disons pour 4 guedilles (désolé, mais j’écris de mémoire et les quantités sont donc approximatives):
  • 4 pains à hot-dog. 
  • 1 tasse ½ de poulet cuit grossièrement haché ou 4 œufs durs grossièrement hachés ou la chair d’un gros homard cuit grossièrement hachée ou 1 tasse ½ de crevettes nordiques cuites. 
  • 2 grosses cuillères à soupe de mayonnaise (je recommande une marque européenne, plus goûteuse que le truc blanc commercial à l’américaine). 
  • 1 ou 2 branches de céleri hachées finement. 
  • 1 ou 2 oignons verts (ou un petit bouquet de ciboulette). 
  • 4 feuilles de laitue frisée (ou moins, selon la taille de la bête). 
  • Sel et poivre. 


Préparation:
  • Mélanger la viande (ou l’œuf), le céleri, l’oignon vert et la mayonnaise. Pour la guedille aux œufs, une cuillère à thé de moutarde de Dijon donnera une préparation plus relevée. Ajouter de la mayonnaise au besoin; la préparation doit être plutôt crémeuse. Saler et poivrer. 
  • Faire griller les pains à hot-dog. Pour la version décadente, les faire griller à la poêle dans du beurre. 
  • Dans chaque pain, déposer une feuille de laitue frisée. Puis, remplir généreusement de la préparation à la viande (ou aux œufs). 
  • Pourquoi ne pas saupoudrer d’une pincée de paprika ou de ce piment d’Espelette que vous avez reçu en cadeau et dont vous ne savez trop quoi faire? 

Accompagnez votre guedille de crudités et d’une salade de tomates. Et profitez du soleil, l’été passe si vite!


* * * 
Notes:

(1) …ou de casse-croûte ou de greasy spoon ou de diners, etc.

(2) Nous nous conformons ici à l’orthographe normalisée de l’Office de la langue française du Québec et écrivons guedille plutôt que guédille. La guedille se mérite en effet de figurer fièrement dans le Grand dictionnaire terminologique de l’OLFQ, qui fait bien entendu autorité en ce qui concerne les québécismes.

dimanche 27 mars 2011

Une recette à trois ingrédients (ou presque)

Les recettes à trois ingrédients sont à la cuisine ce que les haïkus sont à la poésie. Une recherche d’harmonie dans la simplicité. Trois vers, trois ingrédients doivent réussir à former un tout complet, cohérent et évocateur. Si elle dépasse le simple exercice de style, si elle sait jouer de la rencontre d’ingrédients présentant une belle complémentarité, la recette à trois ingrédients peut s’avérer tout à fait satisfaisante. Bien sûr, le plat qui en résulte n’aura que bien peu de mystère : juste à le regarder, on devine facilement comment il a été préparé et même quel en sera le goût. Le défi est de vous mériter des commentaires d’appréciation de vos convives sans que vous ayez eu à expliquer la contrainte.

Malheureusement, le propre des recettes à trois ingrédients est de presque toujours en contenir au moins quatre. Les puristes compteront comme ingrédients l’eau ou le filet d’huile servant à cuire un aliment, de même que l’obligatoire pincée de sel et de poivre. Je préfère pour ma part m’octroyer un peu de liberté; c’est le résultat qui compte et pas la contrainte. Selon que votre compte soit plus ou moins strict, la recette d'aujourd'hui totalisera de 3 à 5 ingrédients.

Mais trêve de mathématiques. Le plat que je vous propose aujourd'hui est un filet de poisson poêlé sur un lit de choux de Bruxelles sautés. C’est un repas complet à (presque) trois ingrédients.

J’adore les choux de Bruxelles. J’aime leur goût et j’aime leur texture. Comme pour la plupart des légumes, il est crucial de ne pas trop les faire cuire. Le chou trop cuit devient mou, prend une couleur blême et un goût de souffre. Aucun intérêt! Par contre, la cuisson idéale leur donnera une texture légèrement croquante et une couleur pimpante. On évitera de les faire bouillir. La cuisson à la vapeur convient bien, à condition d’être précis et de ne pas les oublier. Une méthode intéressante consiste à les poêler; ils demeurent ainsi croquants et prennent des saveurs de grillé très agréables.

Ingrédients:
  • Beurre.
  • Quelques lardons (facultatifs, mais très fortement recommandés).
  • Choux de Bruxelles émincés.
  • Filet de poisson blanc ferme (par exemple l’exotique mais omniprésent tilapia).
  • Poivre.

Préparation :

Dans une poêle, chauffer le beurre. Faire griller les lardons. Réserver.

Dans la même poêle, faire revenir les choux en brassant à l’occasion. Quand les choux sont cuits mais encore légèrement croquants, incorporer les lardons. Réserver.

Dans la même poêle (parce qu’on déteste faire la vaisselle), faire griller le poisson (au besoin, y remettre un peu de beurre).

Dans chaque assiette, mettre un beau monticule de choux et y déposer un morceau de poisson. Un tour de moulin à poivre et c’est prêt!

Bien sûr, si vous désirez arroser le tout d’un trait de jus de citron, ce n’est pas moi qui vais vous en empêcher. Vous pourrez prétexter qu'il s’agit d’un condiment et non pas d'un ingrédient. Ainsi, l’honneur sera sauf.

mercredi 16 mars 2011

Croquettes au saumon

Qui ne s'est jamais posé la question suivante : "Mais que diable vais-je faire avec ce saumon sockeye de 8 kilos que je viens de sortir à grand peine de l'océan Pacifique ?". Lorsqu'on se trouve dans cette délicate position, à savoir, apprêter une telle quantité de saumon sans trop se répéter, il est bon d'avoir plus d'une recette sous la main. Heureusement pour vous, c'est à ce moment-là que les Becs fins interviennent en publiant cette savoureuse recette de croquettes qui permet de varier les façons d'inclure au menu ce poisson aux mille et une vertus.

Ingrédients :
  • 1 boîte de saumon de 14 oz, égoutté et émietté
  • 2 grosses pommes de terre
  • Le zeste d'un citron
  • Le jus d'un demi-citron
  • 3 oignons verts hachés
  • Coriandre fraîche, hachée finement, 1/3 à 1/2 tasse au goût
  • 1 oeuf légèrement battu
  • 1 c. à table de moutarde de Dijon
  • Quelques gouttes de sauce Tabasco
  • Sel et poivre, au goût

Préparation :
  • Cuire les pommes de terre dans l'eau salée, puis les piler.
  • Ajouter tous les autres ingrédients aux pommes de terre pilées et bien mélanger.
  • Façonner en 8 galettes.
  • Faire chauffer un peu d'huile dans un poêlon et faire griller les galettes de chaque côté, 4 à la fois, jusqu'à ce qu'elles soient bien dorées.

Note : pour une variante intéressante, remplacer les pommes de terre par des patates douces (environ 1½ patate douce).

Servir avec de la sauce tartare maison ou du commerce. Celle de la marque Maille par exemple, est très correcte.

Servir avec une belle salade ou un légume vert. Et dégustez sans aucun sentiment de culpabilité, car c'est si bon pour la santé !

lundi 3 janvier 2011

Bouchées aux artichauts

Nous avons peu de certitudes dans la vie : nous naissons, nous mourons, nous payons de l'impôt et tout ce qui est gras et salé (ou gras et sucré) est délicieux.

Dans cet ordre d'idée, voici donc une recette de bouchées qui, même si elles peuvent précipiter un brin l'atteinte de votre date de péremption à cause du gras qu'elles contiennent, rendront, durant le moment fugace où vous les dégusterez, votre passage sur Terre plus agréable.

Ingrédients (pour environ 24 bouchées - 8 personnes) :
  • 1 boîte de 398 ml d'artichauts
  • 1 tasse de mayonnaise
  • 200 g de fromage cheddar fort râpé
  • 3 ou 4 gousses d'ail hachées finement
  • Pain baguette coupé en tranches d'environ 1 cm d'épaisseur

Préparation :
  • Chauffer le four à 350 F
  • Égoutter les artichauts et les hacher finement
  • Mélanger les artichauts, la mayonnaise, le fromage et l'ail
  • Garnir chaque tranche de pain de ce mélange
  • Poser les bouchées sur une plaque à biscuits antiadhésive et faire chauffer jusqu'à ce que la garniture soit chaude, soit environ 15 minutes

Servez ces bouchées à vos invités à l'apéro et préparez-vous à recevoir une pluie d'éloges !

jeudi 2 décembre 2010

Noix épicées

Veuillez SVP lire attentivement les Conditions d'utilisation de la présente recette.

Les Becs Fins ne peuvent en aucun cas être tenus responsables de quelque dommage que ce soit, y compris des dommages particuliers, indirects, accessoires ou consécutifs, découlant de la préparation de cette recette, même si Les Becs Fins ont été informés de la possibilité que de tels dommages surviennent.

Vous reconnaissez et convenez expressément que vous préparerez la présente recette à vos risques uniquement. Vous vous engagez à dégager de toute responsabilité Les Becs Fins ainsi que leurs administrateurs respectifs relativement aux effets négatifs potentiels découlant de quelque façon de la préparation de la présente recette, y compris, mais sans s’y limiter, la prise de poids et le fait d'être devenu accro aux noix épicées.

Si vous poursuivez la lecture au delà de cette ligne ou pire, si vous préparez cette recette, vous le faites à vos risques et périls. Vous aurez été prévenu.

Ingrédients

  • 1,5 tasses pacanes entières, non salées
  • 1 tasse noix de Grenoble entières, non salées
  • 1 tasse amandes entières, non salées
  • 1 tasse noisettes entières, non salées
  • 1 c. à thé coriandre séchée
  • 1 c. à thé cannelle
  • 1 c. à thé gingembre moulu
  • 1 c. à thé 4 épices
  • 1 c. à thé sel
  • 2/3 tasse sucre
  • 1 blanc d'œuf
  • 1,5 c. à soupe d'eau


Préparation

  • Préchauffer le four à 275F
  • Monter le blanc d'œuf et l'eau en neige (il faut que ça fasse des pics !)
  • Mélanger sucre, sel et épices
  • Jeter le mélange d'épices dans le blanc d'œuf monté en neige et "plier" pour mélanger
  • Ajouter les noix et mélanger doucement
  • Beurrer une tôle à biscuits et étendre les noix
  • Mettre au four pendant 45 minutes. À la moitié du temps de cuisson, décoller les noix avec une spatule et les retourner

Conserver dans une boîte en métal.
Tenter de résister à la tentation d'en manger encore et encore...

dimanche 24 octobre 2010

Croustade aux pommes

Chaque année, je vois arriver le mois de septembre avec des sentiments mitigés. D'une part, ce mois marque la fin de l'été, ce qui a toujours comme effet de me rendre un brin tristounette. Cependant, septembre sonne également l'arrivée des pommes du Québec sur nos étalages, ce qui le fait s'amender un peu... beaucoup ! La McIntosh, la Lobo, la Spartan, tous ces noms évoquent en moi le bonheur de croquer dans une pomme bien ferme, juteuse et sucrée, un brin acidulée. Et qui dit pommes, dit désir de prolonger et de diversifier les manières de profiter de cette manne automnale, notamment par le biais d'une croustade aux pommes, ce dessert si réconfortant et tellement facile à faire !

Voici donc ma recette de croustade aux pommes :

Ingrédients

  • ¾ tasse de flocons d'avoine (gruau rapide)
  • ½ tasse de farine
  • ¾ tasse de cassonade
  • ½ tasse de beurre fondu
  • 7 ou 8 pommes
  • 1 cuillière à thé de canelle moulue
  • Noix de Grenoble ou pacanes en morceaux (facultatif)


Préparation

  • Allumer le four à 350 F.
  • Dans un grand bol, mélanger les flocons d'avoine, la farine, la cassonade et le beurre fondu.
  • Ajouter ½ c. à thé de canelle à ce mélange.
  • Peler les pommes, enlever le coeur et couper en 8 quartiers.
  • Déposer les pommes dans un moule à gâteau carré de 8 pouces préalablement beurré.
  • Soupoudrer les pommes avec ½ c. à thé de canelle.
  • Déposer le mélange de flocons d'avoine sur les pommes.
  • Garnir de morceaux de noix si désiré. Faire cuire au four pendant 50 minutes.


À déguster à votre guise, chaud, tiède, froid, avec ou sans crème glacée !

lundi 18 octobre 2010

Jarret de bœuf braisé à la bière et aux oignons

Les habitués de ce site savent que nous aimons bien ici les recettes simples. Et peut-être auront-ils aussi deviné que, personnellement, j’adore les braisés. Rien de tel en effet qu’un truc qui cuit longtemps dans le four pendant qu’on fait autre chose. Pourquoi le cuistot amateur ne pourrait-il pas se la couler douce de temps à autre? Et le braisé est toujours apprécié, tant les odeurs auront titillé les convives une partie de l’après-midi et tant la viande sera tendre. Le braisé n’est-il pas le plat réconfortant par excellence pour la saison automnale?

J’ai préparé l’autre jour une recette de braisé simplissime. En cours de préparation, j’ai un peu hésité à y ajouter ceci ou cela, mais, par défi, je tenais vraiment à ce que la recette ne comporte que trois ingrédients. En fait, cette recette pourrait se résumer à son appellation (voir le titre de cet article), mais pour bien faire les choses, voici la procédure.

* * *

Ingrédients (pour 2 personnes qui ne mangent pas comme des ogres) :
  • Une grosse tranche de jarret de bœuf. 
  • Une bouteille de bière Maudite (ou autre bière brune bien goûteuse). 
  • Trois oignons en gros morceaux. 

Préparation :

Préchauffer le four à 300 °F (150 °C).

Dans une cocotte allant au four, faire dorer la tranche de jarret dans un peu d’huile.

Ajouter les oignons. Y verser assez de bière pour tout juste couvrir la viande.

Cuire à couvert au four pendant deux heures trente. Pendant que le plat cuit, servez-vous donc vous-même une bonne bière!

Au moment de servir, saler et poivrer. 

* * * 

La richesse du goût de chacun des trois ingrédients fait que cette recette peut se passer d’aromate. Vous pourriez aussi mettre des carottes ou autres légumes racines dans la cocotte pour en faire un repas complet. Et pour un maximum de plaisir, servez avec du pain que vous tremperez dans le bouillon!

dimanche 5 septembre 2010

Un party de conserves


Les amis se réunissent pour un party de conserves. L’objectif est de profiter de l’abondance des récoltes de la fin de l’été pour faire des provisions pour la froide saison. La tomate est bien entendu à l’honneur : la conserve de tomates maison est la reine des conserves, parce qu’elle permet de réaliser l’hiver venu un voyage dans le temps tout à fait fantastique : le pot ne contient pas que de la tomate, mais aussi un peu du soleil de l’été précédent. Rien à voir avec ces boîtes de tomates commerciales fades, bien que bourrées de sel.


La matière première impressionne par sa quantité. Mais nous savons que par la force du nombre (huit adultes et trois adolescents) et en travaillant fort, nous en aurons assez de la journée pour cuisiner en empoter tout cela. Voici l’inventaire :
  • 400 livres de tomates italiennes.
  • 120 livres de petits concombres.
  • Des oignons, des poivrons rouges et des poivrons verts.
  • De grosses bottes de basilic et d’aneth.
  • Du vinaigre, du sel et du sucre en quantité.
  • De l’ail, des graines de moutardes séchées, du curcuma moulu.
Nous ferons de tout cela principalement trois recettes : des tomates simplement parfumées de basilic, des marinades sucrées aux concombres (alias « Bread and butter ») et des cornichons à l'aneth.


Pour les tomates, la procédure consiste à les faire blanchir dans l’eau bouillante, puis à les peler. Nous gardons les tomates entières, c’est plus simple. Les tomates sont ensuite cuites. On les assaisonne de sucre, de sel et de basilic. On y ajoute aussi de l’acide citrique (du jus de citron concentré), question d’aider à la conservation. Lorsque les tomates sont cuites, il est temps de les empoter.

Les tomates perdent pas mal de liquide en cuisant. Une fois les tomates mises en pot, il reste dans la marmite un jus qui sent bon la tomate et le basilic. Pas question de jeter cette merveille! Allez, on se fait des pots de jus de tomate!


Nous préparons les marinades sucrées aux concombres. Nous tranchons les petits concombres à l’aide d’un robot. Nous éminçons des oignons et hachons grossièrement des poivrons rouges et verts. Nous mettons ces légumes dans de grands récipients, y ajoutons une généreuse quantité de sel et quelques glaçons. Nous couvrons les récipients, les mettons à l’ombre où la préparation macèrera quelques heures.


Plus tard, nous faisons bouillir un mélange de vinaigre, de sucre, de graines de moutarde et de curcuma. Nous drainons l’eau des légumes, les versons dans une marmite, y ajoutons la préparation de vinaigre et ramenons le tout à ébullition. Ensuite, c’est l’empotage.


J’adore les cornichons marinés (fameux « Dill pickles »). Pour les préparer, on fait bouillir du vinaigre, de l’eau et du sel. On met dans chaque pot quelques branches d’aneth, deux gousses d’ail et les cornichons. Ceux-ci ont reposé jusque-là dans l’eau glacée. On verse la préparation au vinaigre dans chaque pot. Le tour est joué!


J’allais oublier. Nous avons aussi essayé cette année une recette de poivrons marinés. Les poivrons, grillés sur le barbecue, ont été mis en pot avec une préparation au vinaigre de vin rouge. L’étape consistant à peler et parer les poivrons fut laborieuse, mais le travail sera récompensé lorsque nous les dégusterons l’hiver venu!

Tout cela a l’air bien simple, et l’est effectivement. Le défi de la préparation des conserves vient de la quantité de légumes et de pots à gérer, et du respect de la procédure adéquate : bien laver et stériliser les pots (le lave-vaisselle est l’outil idéal pour ce faire), stériliser les couvercles métalliques, bien faire bouillir les pots qui viennent d’être remplis, etc.

Mais tout ce travail est largement récompensé. Le résultat :
  • 153 pots de tomates.
  • 51 pots de cornichons.
  • 36 pots de marinade sucrée aux concombres.
  • 15 pots de jus de tomate.
  • 11 pots de poivrons marinés.
  • 4 pots de purée de basilic (parce qu’il restait une tonne de basilic frais, nous l’avons passé au mélangeur avec de l’huile d’olive et quelques gousses d’ail).
En prime, nous avons passé une superbe journée entre amis, à œuvrer à un objectif commun. La corvée s’est terminée tard, nous étions courbatus, mais fiers de notre réalisation. Allez, un petit verre de rouge!


* * * 

Vous aurez compris qu’il ne s’agissait pas ici de vous donner des recettes en bonne et due forme, ni de faire un traité sur les techniques de conservation, mais bien de partager avec vous le plaisir de la chose. Si l’expérience vous intéresse, voici quelques références.

La recette de marinade sucrée aux concombres utilisée comme canevas à notre production industrielle, provient du site Recettes du Québec. Idem pour la recette de cornichons à l’aneth. Vous pouvez aussi aller jeter un œil au site de Bernardin, fabricant de pots pour conserves, pour quelques conseils. Je recommande fortement de lire un peu sur les bonnes pratiques de la préparation de conserves avant de vous lancer la première fois, question d’éviter les déceptions.

En espérant que ce billet vous aura donné le goût des conserves maison!


mercredi 1 septembre 2010

Recette infaillible de pizza

L'autre jour, je proposais à un lecteur anonyme dans le commentaire à un article, ma recette infaillible de pizza. Cette information n'étant pas facilement accessible dans le site, j'ai décidé de la reprendre ici, question d'en faire profiter tous nos lecteurs.

Ne me remerciez pas!

* * *

Ingrédients (pour une à deux personnes):
  • 1 téléphone.
  • 1 billet de vingt dollars.
  • 1 bouteille de bière ou de boisson gazeuse par personne.

Préparation (environ 30 minutes):

Décrocher le téléphone. Composer le numéro de la pizzeria la plus proche. Demander à l'employé de la pizzeria une "pizza moyenne, toute garnie".

Attendre que le livreur sonne à la porte. Pendant ce temps, décapsuler la bière (ou la boisson gazeuse) et la siroter.

Payer le livreur. Lui laisser un léger pourboire.

* * *

Cette recette est parfaite en accompagnement d'un match de hockey à la télé.

Bon appétit! :o)

dimanche 29 août 2010

Une soupe aux lentilles d’inspiration indienne

Je dois vous faire un aveu : j’adore les légumineuses. J’aime leur goût délicat, leur texture en bouche, la sensation de satiété qu’elles procurent. Les légumineuses sont présentes dans à peu près toutes les cuisines : maghrébine (merveilleux pois chiches), indienne (en Inde, la lentille est un met national), asiatique (le soya est une légumineuse), latino-américaine (mystérieuses fèves noires), française (qu’on pense au cassoulet périgourdin), américaine (le chili con carne) et, bien sûr, Québécoise : quoi de plus réconfortant en hiver qu'une bonne soupe aux pois? Les fèves au lard, la soupe aux pois : des recettes incarnées, authentiques, qui font le pont avec le passé et l’histoire du Québec. Oubliez le pâté chinois et la maudite poutine; les binnes, ça c’est du terroir!

Outre les qualités gastronomiques des légumineuses, il faut aussi souligner leurs effets secondaires : ils constituent une excellente source de fibres alimentaires et ont une haute teneur en protéine (ça, tous les végétariens le savent). Non seulement c’est bon, mais c’est bon pour la santé. Voilà. Effets secondaires. Est-ce que j’oublie quelque chose? Non, je pense que c’est tout (1).

Enfin, soulignons que les légumineuses coûtent trois fois rien, qu’elles soient sèches ou en boîtes. Que des avantages, vous dis-je.

Je vous parle de légumineuses parce que Jojo m’a suggéré de partager avec vous la dernière version de ma recette de soupe aux lentilles d’inspiration indienne. Je tiens à préciser qu’il ne s’agit nullement d’une recette authentique, qui m’aurait par exemple été léguée par ma grand-mère indienne (et ce, même si on dit que tous les québécois « de souche » ont du sang indien). Non, c’est une recette que j’ai composée en m’inspirant des « soupes dahl » qu’on sert dans les restaurants indiens. Dahl – aussi orthographié dhal, dal ou daal – est le mot indien (hindi, je suppose) pour la lentille. Je vous propose donc une espèce de soupe dahl. Et comme le disait Gandhi, « Rien de mieux qu’une soupe dahl quand tu as la dalle! » Gandhi avait en effet un penchant pour les calembours désopilants et le français argotique. Sacré Gandhi!

Mais trêve de déconnage, voici ma recette de soupe aux lentilles d’inspiration indienne.

* * * 

Ingrédients, pour 4 personnes :
  • 1 cuillère à soupe d’huile végétale. 
  • 1 oignon haché grossièrement. 
  • 1 grosse tomate en gros dés. 
  • 1 boîte (540 ml) de lentilles. 
  • 500 ml de bouillon de poulet. 
  • ½ cuillère à thé de cardamome moulue. 
  • 1 cuillère à thé cumin moulu. 
  • 1 feuille de laurier. 
  • Jus d’une demie lime (ou deux cuillères à soupe de jus de citron). 
  • Un bouquet de coriandre fraîche, haché. 
  • Sel, poivre.

Préparation :

Dans une casserole, faire revenir l’oignon dans l'huile, à feu moyen-doux.

Lorsque l’oignon est presque tombé (après environ une quinzaine de minutes), ajouter la tomate. Couvrir, baisser le feu et laisser cuire dix minutes.

Ajouter la cardamome et le cumin. Bien mélanger. Laisser cuire cinq minutes de plus.

Ajouter le bouillon de poulet et la feuille de laurier. Couvrir et porter à ébullition légère. Saler et poivrer (attention au sel si vous utilisez un bouillon de poulet très salé). L’oignon et la tomate doivent être bien cuits.

Ajouter les lentilles. Couvrir et ramener à ébullition légère.

Ajouter le jus de lime ou de citron et passer au mixeur (ou au bras mélangeur) de façon à obtenir une texture grossière, pas parfaitement lisse.

Au moment de servir, saupoudrer chaque portion d’une bonne quantité de coriandre fraîche.

* * * 

On pourra bien entendu servir cette soupe dans le cadre d’un repas d’inspiration indienne. Ou pour accompagner un sandwich. Par exemple, un classique sandwich au thon comme ce fut le cas chez nous hier midi (2).

Pour finir, comme on dit en hindi : « Bon appétit! » (3)

Notes :
  1. Avouez que j’évite le sujet des flatulences de façon fort subtile.
  2. O.K., puisque vous insistez, voici la recette de mon classique sandwich au thon : thon en boîte, pomme verte en fine tranches, fromage suisse, mayonnaise, moutarde de Dijon et moutarde à l'ancienne.
  3. Si vous ne me croyez pas, rendez vous dans Google Translate, choisissez Langue source : Français, Langue cible : Hindi et saisissez le texte « Bon appétit ». Cliquez ensuite sur le petit bouton permettant d’entendre la traduction.

lundi 19 juillet 2010

Mojito sans alcool au melon d'eau

Voici la recette d'une boisson estivale que j'ai créée hier, croyant en être la toute première et unique auteure. Quelle ne fût pas ma (mini) déception toutefois, lorsque j'ai constaté que la recette existait déjà quelque part sur la planète Web. Snif ! Mon intronisation au panthéon des créateurs de cocktails sera pour une prochaine fois. :-)

Quoiqu'il en soit, ce petit drink est délicieux et très rafraîchissant.

Ingrédients (pour 2 portions) :

  • 3 tasses de melon d'eau épépiné
  • Une dizaine de feuilles de menthe
  • Le jus d'une lime


Préparation :

  • Passer le melon et la menthe au mélangeur jusqu'à ce que le mélange soit lisse.
  • Ajouter le jus de lime.
  • Laisser la boisson au frigo jusqu'à ce qu'elle soit bien froide.

Servir avec des glaçons si désiré.

mardi 1 juin 2010

Le gazpacho "minute"

Le gazpacho est une de mes soupes favorites et ce, parce qu'elle met en vedette la tomate ! De plus, se servant bien froide, c'est la soupe d'été par excellence.

Ingrédients (pour 3-4 personnes) :

  • Une boîte de tomates de 540 ml
  • Un demi concombre anglais coupé en gros dés
  • Un demi poivron rouge coupé en gros dés
  • Le quart d'un petit oignon coupé en gros dés
  • Une gousse d'ail
  • Le jus d'un demi citron vert (ou 1 c. à table de vinaigre de vin)
  • Un filet d'huile d'olive
  • Sel et poivre
  • Coriandre au goût (facultatif)


Préparation :

  • Mixer les tomates, le concombre, le poivron, l'oignon, l'ail et la coriandre au mélangeur jusqu'à consistance liquide.
  • Verser la soupe dans un récipient.
  • Ajouter le jus du citron vert (ou le vinaigre) et le filet d'huile.
  • Saler et poivrer au goût.
  • Mettre au frigo pour environ 2 heures ou jusqu'à ce que la soupe soit bien froide.


Note : pour une texture plus onctueuse, ajouter un peu de mie de pain (environ 1/3 à 1/2 tasse, mouillée au préalable avec un peu d'eau) à la préparation, au moment de mixer.

Cette soupe est délicieuse avec des croûtons à l'ail (frotter des tranches de baguette de pain avec une gousse d'ail, badigeonner avec un peu d'huile d'olive, saler et mettre au four quelques minutes à 375C jusqu'à ce que les croûtons soient dorés). Au moment de servir, garnir d'une brunoise de poivron rouge et de concombre.

À déguster sur la terrasse avec des amis !

mercredi 12 mai 2010

Rouleaux de printemps

Les rouleaux de printemps sont quant à moi une des merveilles culinaires du "fast-food" vietnamien et qui, de surcroît, peuvent constituer un repas en soi. C'est frais, c'est savoureux, c'est facile à faire et c'est bon pour la santé ! Que demander de plus ?

Ingrédients pour un rouleau :
(Compter de 2 à 4 rouleaux par personne)

  • Une crêpe de riz
  • Une petite poignée de vermicelles de riz
  • 2 ou 3 crevettes coupées dans la sens de la longueur
  • 1/2 feuille de laitue Iceberg
  • 2 ou 3 feuilles de basilic
  • 3 ou 4 feuilles de menthe
  • 8 feuilles de coriandre
  • 1/4 de concombre libanais coupé en bâtonnets
  • Une petite poignée de fèves germées
  • Quelques arachides (facultatif)


Préparation :

  • Faire cuire les vermicelles de riz selon la méthode inscrite sur le paquet et égoutter.
  • Laver les herbes, la laitue et les fèves germées, puis les assécher.
  • Laver le concombre et le couper en bâtonnets.
  • Faire chauffer un peu d'eau dans un plat peu profond, mais assez grand pour tremper les galettes de riz. L'eau doit être tiède, sans plus.


Fabrication des rouleaux :

Une fois que tous les ingrédients sont prêts, il est temps de procéder avec la fabrication des rouleaux. Pour ce faire, tremper une crêpe de riz dans l'eau tiède quelques secondes, 2 ou 3, pas plus. Déposer les ingrédients dans le tiers inférieur de la crêpe dans l'ordre suivant, mais en prenant bien soin de laisser un espace d'environ un demi-pouce sur les côtés : moitiés de crevettes, feuilles de basilic, de menthe et de coriandre, quelques bâtonnets de concombre, fèves germées, laitue et terminer avec les vermicelles. Rabattre les cotés de la crêpe de riz sur la garniture et rouler en serrant un peu.

Servir avec de la sauce nuoc mam ou de la sauce aux arachides épicées.